Dødheimsgard › Black Medium Current

Le royaume de la vie et de la mort — l’existence, dans tout son infini. Vous allez détester, rire, vous allez être déçus, impressionnés, aimer, danser ; vous allez vous moquer, être en admiration, rage-quitter, tour à tour envahis par une tristesse sans fond et transportés de bonheur, de dégoût, pensant que c’est trop, ou pas assez, ou juste bien ; DHG/Dødheimsgard, soixante-neuf minutes et trente-six secondes, préparé pendant huit ans, le "Black Medium Current". Le black metal courant, revisité par notre entité favorite d’avantgarde black medium ; en réalité, toujours profondément ancrée dans le futur, celui de la Fin des Temps. Heureusement tu as des trous de ver à ta disposition pour retourner où et quand il te plaira ; mais malheureusement en emportant cette vision de la fin avec toi, telle une hantise que tu ne peux plus ignorer. Mais pourquoi le voudrais-tu ? TOUT vaut le coup, même les mauvais baux, qui finissent à leur tour de rendre le TOUT précieux. Alors oui, tu pourrais juste laisser tomber, mais où est ton esprit d’aventure ? Si tu as l’impression de ne plus pouvoir encaisser, il est peut-être temps de te laisser disparaître, puis renaître — c’est ce que l’on fait, nous, créatures humaines aux parcours imparfaits. Alors oui je ne suis pas complètement neutre, ayant eu l’étrange opportunité d’intégrer l’institution dans un univers parallèle anagrammesque (que vous pourrez explorer dans environ 6,66 mois); mais m e a n w h i l e, alors que j’étais assailli par les partitions infernales de Vicotnik, je n’avais aucune idée de ce que ce Médium Noir futur me réservait — juste des coups d’oeil fiévreux . Lorsque le jour J est enfin arrivé je n’ai pas vraiment su quoi penser, à peu près la même sensation que lors de mes premières écoutes de "A Umbra Omega" : l’impression de tomber dans un piège, confirmée quelques jours plus tard quand j’ai réalisé que les attaques black-mediumniques avaient pénétré mon subconscient, et même mes rêves. Une nouvelle mentale-cathédrale, fraîchement érigée : le canal de Yusaf vers l’Invisible, emprisonnant des mélodies insondables, provenant d’âges oubliés, ainsi que toutes les couleurs du spectre, et pourtant aucune — plisse un peu les yeux. Que vois-tu ? Que dévoies-tu ? 1993, 1999, 2007, 2015, 2023, peut-être même 2031 ? Douloureusement, tu pars à la recherche de tes idoles passées — où est notre grand collisionneur de Haldrans, où se trouve le doppelgänger, où sont passées mes années ? Au travers des ténèbres d’un passé en devenir, le Magicien s’efforce de voir - no hay banda. [Qui est mort, qui est encore debout, qui sont ces nouvelles créatures, pourquoi tout est SI confus ?] Yusaf, Lars-Emil, Øyvind, Tommy, Bob, Mike, Hank, Bjorn 1, Bjorn 2, Czral-Michael, Ole, Matt, Laura, Dale, Svein-Egil, John… Cam? Luiza? Bon il y a tout le monde — merci, j’imagine ? C’est quoi ce drum’n’bass chelou tout à coup, wtf tu craques? Attends je danse là? Que dis-je, j’headbangue furieusement — qui est mon marionnettiste, Père? Tu m’as montré tout et rien à la fois, esclave des psychologies. Mes dieux et déesses, cette double-pédale me ravage […] Pourquoi es-tu si immensément triste soudainement ? Tu me perçais les tympans avec des synthés eurodance il y a encore quelques minutes de cela, tu nous a même tapé un putain de SOLO, est-ce que je suis en train d’écouter "Imaginary Sonicscape" ou l’un de ces affreux clones "shoegaze black métale"? Deux secs, je suis de nouveau en 1993, 2022 attends c du dold vordencore ou koi — — attends.. Est-ce que j’étais juste dans une putain de paralysie du sommeil pendant tout ce temps, avec des réalités générées par IA? — j’aurais probablement pas du mettre Regno Potiri en boucle en me réendormant… Bon. Le "Black Medium Current" va marquer. Baignez-vous dedans de temps en temps ; laissez-le imprégner vos peaux. Sans y réfléchir à l’excès, OUI, admettons, il est chelou, beau, parfois "cringe", DIVIN, infernal, trop long trop court OHPUTAIN ces pianos, pourquoi Bernard putain de Hermann semble vouloir ma mort soudainement ? Bon j’ai plus de mots. Juste.. la certitude. Que la vie est tour à tour merdique, et BELLE, valant la peine d’être explorée, profitez pendant que vous pouvez.