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Sólstafir › Endless twilight of codependent love

cd • 11 titres

  • 1Akkeri
  • 2Drýsill
  • 3Rökkur
  • 4Her fall from grace
  • 5Dionysus
  • 6Til moldar
  • 7Alda Syndanna
  • 8Ör
  • 9Úlfur
  • 10Hrollkalda Þoka Einmanaleikans
  • 11Hann For Sjalfur

extraits vidéo

informations

Sundlaugin Studio, Mosfellsbær, Islande.

https://solstafir.bandcamp.com/music Il s'agit de l'édition deluxe dans un coffret de velours bleu ciel proposant le cd digipack avec deux bonus, un bracelet de poignet, un aimant et un webcam cover au logo du groupe

line up

Aðalbjörn Tryggvason (chant, guitare), Sæþór Maríus Sæþórsson (guitare), Svavar Austmann Traustason (basse), Hallgrímur Jón Hallgrímsson (batterie, choeurs)

chronique

‘Oracles’ s’intitulait l’avant-dernier opus… Référence oblique ? Il est certain que ce nouveau disque de Sólstafir ne va pas les réconcilier avec les fans de la première heure. Non pas que les Islandais aient fondamentalement changé leur harpon d’épaule, plutôt qu’ils confirment l’option mélodique post-Pink Floyd du prédécesseur. Ça carbure toujours au metal, ça affectionne les atmosphères mais de manière plus progressive, moins post-rock. Paradoxalement, le groupe me parait avoir renforcé l’aspect déchirant de ses compositions mais en se concentrant sur les mélodies et les sonorités sans trop se diluer dans les nappes, en jouant moins la carte du contraste entre calme balayé de vents et vagues furieuses. Pas d'invités cette fois, des arrangements moins riches, moins audacieux. Personnellement cet aspect Floydien obscur me plaît d’autant qu’il permet à Aðalbjörn Tryggvason de se lâcher au chant, de tester de nouvelles nuances (‘Rökkur’) mais gageons qu’il ne plaira pas à tou(te)s notamment quand Sólstafir en viennent à sonner indie (‘Her fall from grace’, ‘Rökkur’) même si c’est de l’indie version Sigur Ross. Pour mieux cueillir ensuite les détracteurs à rebrousse-poil avec le violent ‘Dionysus’ plus proche des racines, avant de retomber d’un coup dans le lent atmosphérique de ’Til mordar’, un peu sirupeux cette fois-ci, je dois bien le reconnaître tandis que la chanson d’après donne l’impression que le chanteur jamme avec les Smashing Pumpkins ou Nirvana. Déstabilisant ? Probablement; sauf si l’on se réfère à la couverture proposant une représentation féminine de l’Islande… Or l’île, ce n’est pas que des espaces à perte de vue, des montagnes rongées par les vents, des côtes au profil bouffé par le sel est l’eau, ce sont aussi des (petites) villes, des villages de pêcheurs, des fermes mangées de solitude avec ce que ça comporte de beau et de tragique (ennui, alcoolisme, inceste…). Nous nous étions tellement habitué(e)s aux Sólstafir spirituels évoquant la nature, sa poésie, sa spiritualité même dans ses textures contradictoires, qu’il n’est pas si évident de les accepter dans cette incarnation humaine, fragile, plus simple, avec un piano limite bar sur ‘Ör’, des mélodies fortes mais roots à la guitare qui s’empêtrent dans des tentations plus évolutives (le magnifique ‘Akkeri’). Pour donner raison aux détracteurs, le combo fait vraiment feu dans toutes les directions sur ce skeud qui manque du coup complètement de la cohérence qui cimentait les opus précédents; il faut également admettre que depuis le départ de Guðmundur Óli Pálmason, les parties batterie sont devenues basiques (elles sonnent d’ailleurs très plan-plan à la production, limite nazes), correctes mais pas spécialement intéressantes. Même si j’aime beaucoup tous ces aspects de la musique, cette manière de redevenir plus basique, ne pas s’enfermer dans des schémas trop établis, difficile de ne pas émettre (pour la première fois) des doutes quant au futur. Vu la confusion que pourra dégager cet album auprès de certain(e)s, doit-en déduire que nos Islandais arriveraient au bout de l’inspiration, qu’ils ont finalement tout dit ? Ça n’aurait rien d’un crime après plus de vingt années de carrière (c’est énorme pour une formation islandaise). A moins qu’ils ne soient au contraire à l’aube d’une nouvelle période différente musicalement ? Une fois encore la version deluxe propose deux compositions supplémentaires dont un ‘Hrollkalda Þoka Einmanaleikans’ de bon aloi entre nostalgie planante et déchirements et un ‘Hann For Sjalfur’ tentant de renouer avec l’époque ‘Ottá’ mais avec une batterie en carton (putain, vous ne savez plus enregistrer des toms ou quoi ?) qui ne résoudront rien quant aux dilemmes ou aux questions des fans… Petit 4 pas complètement objectif.

note       Publiée le dimanche 26 mars 2023

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stickgrozeil Envoyez un message privé àstickgrozeil

L'agréable surprise... je n'attendais plus grand chose de ce groupe mais ce dernier album m'a été envoyé par Season of Mist lors de ma dernière commande (oui, j'achète encore des disques en 2024). Et franchement, à la première écoute de loin, il me paraît super. A voir s'il tient la longueur...

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Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan  Shelleyan est en ligne !
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Si je suis moins sévère que toi, je suis d'accord que le suivant aura intérêt à assurer parce que je commence à douter moi-aussi surtout face à la qualité des deux albums de Katla, le nouveau groupe du batteur viré...

Message édité le 22-01-2024 à 01:19 par Shelleyan

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Nicko Envoyez un message privé àNicko
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J'ai beau y revenir régulièrement, ça ne passe pas. Solstafir s'est définitivement perdu. Ca fait deux albums que je trouve qu'ils ont perdu la magie d'"Otta" et de "Svartir sandar". Pour l'instant, je n'ai pas le déclic.

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