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Sólstafir › Berdreyminn
- 2017 • Season of mist SOM412B • 1 CD digipack
cd • 11 titres
- 1SilfurRefur
- 2Ísafold
- 3Hula
- 4Nárós
- 5Hvít Sæng
- 6Dýrafjörður
- 7Ambátt
- 8Bláfjall
- 9(no audio)
- 10Svart Blóð
- 11Samband Í Berlin
extraits vidéo
informations
Sundlaugin Studio, Mosfellsbær, Islande.
Il s'agit de l'édition deluxe box incluant le cd digipack avec deux titres bonus, un pin métallique, un patch et des protections auditives avec pochette Sólstafir. https://solstafir.bandcamp.com/music
line up
Aðalbjörn Tryggvason (chant, guitare), Sæþór Maríus Sæþórsson (guitare), Svavar Austman (basse), Hallgrímur Jón Hallgrímsson (batterie)
Musiciens additionnels : Erna Ómarsdóttir (cor, cuivre), Ingi Garðar Erlendsson (tuba, trombone, cuivre), Snorri Sigurðarson (bugle, trompette, cuivre), Halldór A.Björnsson (piano, orgue), Margrét Einarsdóttir (chant féminin soprano), Ensemble Amiina (cordes)
chronique
La vraie question pour moi était: ‘que pouvaient offrir de plus les Islandais de Sólstafir après ‘Ótta’ ? Bande-son tellement parfaite pour chanter le ciel infini en perpétuel mouvement de leur île, ses vastes étendues lunaires, ses falaises obscures balayées par les flots impétueux, ses jeux de lumière entre le cristal des lacs et la vapeur des sources chaudes, comment aller plus loin sans pondre un ‘Ótta II’ ? L’affaire s’était corsée sous forme de feuilleton avec le limogeage sans préavis en veille de tournée de Guðmundur Óli Pálmason, batteur d’origine, actif dans le visuel du groupe, de façon peu fraternelle à en croire l’intéressé (heureusement pour nous parti créer le beau projet Katla). Bref, rien pour amener de la sérénité dans l’univers mélancolique du combo. Et pourtant… Ces diables d’Islandais parviennent à nous livrer un très beau travail dans la continuité du précédant sans trop se répéter. Inutile de mentir non plus, ils se sont bien installés dans leur niche de post-rock/metal atmosphérique, un style que je déteste pourtant profondément mais comme Sólstafir sont des magiciens, eux, j’adore. Leur principale qualité à mon sens est de n’avoir jamais perdu un vrai sens de la mélodie directe, celle que l’on peut fredonner en écoutant le disque. Car sur la base, on s’y attendait, les musiciens vont jouer sur des alternances de calme et de tempête, peu de suspense sur le papier. Nettement plus à l’écoute car c’est là que les gus vont révéler un vrai savoir-faire. Dès les premières notes fraîches (presque goth rock) de ‘Silfure-refur’, on retrouve ce sentier que l’on avait parcouru il y a 3 ans avant les premières neiges, on s’y aventure en confiance même si les sonorités se plombent légèrement. Fort heureusement, à mon avis, les Islandais ne jouent pas la carte de l’intro interminable puisqu’ils laissent éclater le tout en un metal rock de bon aloi. Mélodie géniale, rythmique puissante, orgue subtil en fond, et un Aðalbjörn Tryggvason toujours aussi investi dans le chant. Je gagerais que si la majorité s’accordera sur cette entrée en matière, les clans se scinderont dès ‘Isafold’ très rock d’inspiration floydienne (influence notable aussi sur ‘Dýrafjörður’) que j’apprécie beaucoup mais qui tranche plutôt nettement avec ce à quoi nous avait habitué le groupe. C’est là que les scènes d’origine des auditeur(trices) joueront sans doute un rôle. Ca s’appelle un tube et c’est super sans se poser davantage de questions. Ce n’est pas tout, les avis divergeront très certainement, c’était prévisible, sur le jeu du nouveau batteur. Effectivement, le bleu est souvent cantonné un à jeu de kick pour marquer le tempo sur les passages d’ambiance (‘Hula’) ou simplement quelque chose de classique sans beaucoup de créativité. Personnellement, je m’en branle, il es clair que la batterie n’occupe pas une place prépondérante dans les arrangements (fort riches une fois encore avec choeurs féminins, section de cuivre, piano, sans omettre quelques cordes) mais le gars fait son job et ça suffit. Peut-être faut-il lui laisser le temps d’occuper ce siège brûlant encore plein d’oursins ? Qui plus est, cet aspect plus direct, plus mélodique moins ouvertement technique me parle donc la seconde partie burnée de ‘Nárós’ est pleinement ma came. Bien sûr, le combo y perd en évocation imagée mais leur boulot n’est pas de courtiser les touristes en se faisant les chantres officiels de la météo et de la géographie islandaise. Les morceaux de ‘Berdreyminn’ sont de toute beauté, parlent au coeur et moins à l’âme (encore que…), avec cette légère touche Pink Floyd en filigrane tout à fait plaisante. Les Islandais renouvellent suffisamment leurs propres structures de composition pour éviter les longueurs et ennuis que génèrent (chez moi du moins) trop d’artistes oeuvrant dans la veine; à signaler aussi le remarquable travail de Halldór A.Björnsson au piano/orgue. La version box propose deux morceaux bonus, l’un plus agressif et l’autre très atmosphérique, limite ambient qui n’est autre qu’une reprise des pionniers punk de Utangarðsmenn… Au final, j’adore ce disque qui permet à Sólstafir de poursuivre sans trop s’empêtrer dans les redondances et transcender sa propre histoire interne.
note Publiée le dimanche 26 mars 2023
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