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Ain Soph › An die Freude (live in Vienna, October 12, 2021)

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allobroge      mercredi 22 mars 2023 - 15:29
Shelleyan      lundi 20 mars 2023 - 22:33

cd • 10 titres

  • 1Datemi pace
  • 2Vanita
  • 3Falce svastica e martello
  • 4Ombre nel Silensio
  • 5Figli di nessuno
  • 6Tempi Duri
  • 7Baltikum
  • 8Uomini perduti
  • 9Amanti tristi
  • 10Cuore nero

informations

Enregistré live au Replugged, Vienne, Autriche, le 13 ocobre 2021.

chronique

‘Rendere di nuovo grande Ain Soph’, voilà le slogan brodé sur ma nouvelle casquette (si j’en avais porté une). Je ne pouvais accepter de rester sur l’échec de ‘Finis Gloriae Mundi’ sans tenter une manoeuvre de Heimlich; après tout, un concert n’est-ce pas le meilleure endroit pour s’expliquer, se pardonner, se dire que finalement on n’aime personne d’autre et qu’on restera ensemble pour toujours ? ‘An die Freude’, voilà au moins qui ne me fera plus regretter de n’avoir jamais vu les Italiens sur scène. Pour rester dans la langue de Dante, on résumera diplomatiquement par ‘tanto noioso’ mais pour les lecteurs(trices), on va étoffer un tantinet. Le groupe ouvre par ‘Datemi Pace’, la grosse caisse martèle sur fond de nappes d’orgue discrètes avec choeurs chantés version Donald Duck enroué le bec enrubanné dans un mouchoir; ça sonne mieux que je ne l’écris même si c’est déconcertant de prime abord. Sauf que c’est long. Quatre accords, cet imperturbable beat… On aurait pu se quitter bons amis si le groupe n’avais jugé pertinent après six minutes de conclure par deux minutes de rock noisy lent, parfait cheveu dans la soupe qui ne relève même pas le gruau. Aïe ! On va ensuite se farcir les presque neuf minutes de ‘Vanita’… Effectivement, Ain Soph se la jouant Velvet en boucle ad Nauseam, j’ai du mal tant sur disque qu’en live. ‘Falce, svastica e martello’ relance heureusement la machine avec ses torsions électriques noise-psychédéliques glauques, son tempo martial (on eût préféré qu’il sonne moins technoïde mais ça ajoute une touche Kirlian Camera), pas exceptionnel mais plaisant. Avec ‘Ombre nel silenzio’, les Italiens renouent avec un dark folk de bon aloi dans lequel leur manque de maîtrise musicale n’est pas flagrant. La voix sombre, les quelques accords tranchants électriques sont pertinents et finalement, j’en suis à me dire qu’il fallait juste se mettre dans l’ambiance. Le temps d’aller me faire un thé (plus de bière dans le frigo) car c’est ‘Figli di nessuno’ qui enchaîne et que la version album est simplement ridicule. Celle sur planches est débarrassée des vocalises cartoon de l’original, on a simplement affaire à une complainte jazzy cabaret qui passe mieux avec le timbre mâle. Une fois encore pas exceptionnel mais plaisant. Le souci est qu’on est à la moitié du spectacle et on regarde déjà sa montre, ce n’est pas bon signe. Ain Soph ont été très imaginatifs dans le passé mais techniquement, ce ne sont pas de bons musiciens, la scène ne pardonne pas; les arrangements de ‘Tempi duri’ entre nappes électriques et pont ambient au milieu sont maladroits comme des pièces de puzzle que l’on déforme pour les assembler. On ne relève pas que le tempo, la gratte sèche et le chant de ‘Baltikum’ paraissent rivaliser pour tenter de rester dans le ton sans y parvenir réellement; tant de maladresse après quarante ans de carrière, c’est assez pathétique, alors quand un harmonica vient augmenter le bordel en fin, je vous laisse imaginer. Allez, on baille discrètement en se demandant où on va finir la soirée où si on attrapera le dernier train. ‘Uomini perduti’ ? Ca démarre mieux et après tout, les gars ont le droit de faire de la chanson. On se prend à rêver de Fabrizio de Andre interprétant le morceau (et surtout que le beat à la ramasse disparaisse) mais l’illusion est sauvée, la touche cabaret de Ain Soph, ça peut être chouette mais c’est mieux en studio. Au moins demeure-t-on dans la même atmosphère avec ‘Amanti tristi’, le combo a enfin cessé de faire flèche de tout bois. Voilà le final, des ricanements aussi crédibles qu’une viande sans conservateur en intro et ça démarre… C’est sympa d’aller voir les copains répéter dans leur local, sauf que là, ils sont supposés donner un concert et que le public a payé pour. Le jeu, les arrangements sont si maladroits qu’on a le sentiment que les mecs sont empruntés à pas trop savoir s’ils doivent jouer plus fort, enchaîner à ce moment-là, avec de surcroît un chant tellement peu investi que l’émotion… Non il n’y pas d’émotion. Ouf, c’est fini.

note       Publiée le lundi 20 mars 2023

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    allobroge Envoyez un message privé àallobroge

    Excellente critique de Shelleyan, malheureusement j'avais acheté le disque avant et je m'en mord les doigts !

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