Corpsegrinder › s/t

Avoir George Fischer au micro dans son groupe de death metal, c’est comme jouer à Doom en God Mode. C’est de la triche mais on en est bien heureux. D’ailleurs, tout dans cet album respire un bonheur simple, celui de la série B. Regarde ces zombies sur la pochette, ils ont été recalés du casting de Dead Space mais ont décroché un beau contrat de figurant. – « C’est qui qui veut s’faire arracher le cœur ? » – « Moi, moi ! », répondent-ils en chœur. – « C’est pô juste, c’est toujours Paulo qu’a les tripes à l’air ! » Aah, le bourrin fait avec une conviction qui colle des étoiles dans les yeux et des amibes dans les intestins. Aux manettes derrière le projet, un autre ami de la poésie, Jamey Jasta qui a ramené trois potes pour faire les instruments, l’enregistrement et la vaisselle. Cela résout le mystère de la provenance de cette touche de hardcore velu qui traverse le disque. Parce qu’il ne faut pas croire que George Fischer fait autre chose que du George Fischer. Il EST Corpsegrinder. Les autres ne sont que des esclaves au service de sa voix, de LA voix. Il ne compose pas, n’écrit rien et vient juste poser sur ces pistes (rouges, forcément) qui glissent toutes seules, comme une cartouche de fusil à pompe dans une orbite oculaire. Quoi, t'es encore là ? T'as pas une partie de Russian Overkill à terminer ? Allez, file !