Bloodoffer › Black rites of hell

Là, avec Bloodoffer, on a affaire à un projet black metal primaire de chez primaire du chanteur/guitariste de Temple Of Baal et Conviction, Amduscias. Et sur cette démo, la seule du projet à l'heure actuelle, il a tout fait tout seul dans son coin et il a tout enregistré en une seule journée ! Dans l'urgence la plus totale, et cela s'entend ! Parce que là, ce "Black rites of hell", on ne va pas chercher midi à 14h, c'est une démo qui aurait pu sortir en 1993 avec un son ultra-crade, un chant hurlé en arrière plan, une guitare saturée à mort qui larsen à tour de bras, dans un style ultra-primaire à mi-chemin entre Gorgoroth et les deux premiers Bathory. Là, pour le coup, c'est exactement ça. Même si on est en 2012 pour l'enregistrement de la démo, tout est fait pour qu'on soit de retour aux années 90 de l'underground quand le black metal n'était connu que par quelques initiés. C'est crade, ça pue, les guitares sont immondes tellement elles lacèrent le spectre musical telle une scie sauteuse et le chant est affreux. La boîte à rythmes, quant à elle, a un son assez naturel, donc plutôt adapté au style. Les riffs, c'est du Gorgoroth période "Antichrist"-"Under the sign of hell". Et en fait, grâce à la violence du propos, à la dynamique proposée et aux riffs quand même bien inspirés, c'est vraiment bien foutu ! Pourtant, ce n'était pas forcément évident à la première écoute tellement la production, voulue, est repoussante mais au final si adaptée. Ce "Black rites of hell" déboule à cent à l'heure, dans l'urgence, comme un gros défouloir black metal craché à la gueule de l'humanité ! "Desecration - Raping the holy whore" est un condensé d'intensité primaire et brute, et ça le fait grave ! Voilà, cette démo, c'est un retour à la genèse du style, cette transgression des normes, cette rébellion totale, ce satanisme primaire et ce son bien dégueulasse qui te transperce les tympans ! La nostalgie des années 90...