Vous êtes ici › Les groupes / artistes › N › Necrophagist › Epitaph
Necrophagist › Epitaph
- 2004 • Relapse records 1 CD
cd • 8 titres • 32:56 min
- 1Stabwound02:48
- 2The Stillborn One04:24
- 3Ignominious & Pale04:01
- 4Diminished to B04:59
- 5Epitaph04:15
- 6Only Ash Remains04:11
- 7Seven03:42
- 8Symbiotic in Theory04:36
informations
Enregistré en Allemagne: les guitares au Depth of Torment (Baden-Baden), batterie et voix aux Iguana Studios (Hugstetten) et la basse à l'Aexxys-Art (Scwhandorf). Mixé aux Iguana Studios et masterisé au Digital Domain (Orlando, FL, USA).
Tous les morceaux sont signés Suiçmez, sauf le dernier, co-écrit avec Münzner.
line up
Muhammed Suiçmez (guitare, voix), Christian Münzner (guitare), Stephan Fimmers (basse), Hannes Grossmann (batterie)
chronique
- death metal technique de luxe
Il va falloir s’y faire, Necrophagist ne reviendra pas. Deux albums et une heure de musique en héritage. Suiçmez, le commodore germano-turc, capitaine Achab du death metal, a surgi du gaillard d’arrière et s’est précipité dans l’eau, non sans envoyer quelques bras d’honneur bien sentis à ses camarades et à la Terre entière. On ne l’a jamais revu. Certains prétendent qu’il aurait arrêté la guitare et travaillerait dans l’industrie automobile. Et puis quoi encore ? Où est Muhammed ?
Aujourd’hui, les guitaristes orphelins continuent de passer leur doctorat en death metal technique en reprenant du Necrophagist. Avec Epitaph, Suiçmez était pourtant devenu bien démocrate, comme un premier secrétaire du parti communiste. La première fois, tout le monde s’était enfui avant l’enregistrement. Les lâches. Pour ce second album, il ne va pas tout faire mais entend bien tout contrôler. Il s’est donc entouré de copains. Ou de serviteurs. Un vrai groupe en guise de cour autour du despote. Il a même embauché un autre guitariste et ce n’était pas facile d’en trouver un capable de le suivre mais, en Allemagne, on a la culture de la musique complexe donc il suffit de se baisser et ramasser. Epitaph n’a pas un passage de la classe intersidérale des solos de « Fermented Offal Discharge » ou « Advanced Corpse Tumor » mais il est sans doute aucun l’un des albums de metal les plus influents du XXIe siècle. Sous l’avalanche de techniques guitaristiques avancées se cachent de purs et simples morceaux de death metal : couplet, refrain, solo. Il s’autorise même une petite fantaisie savante avec la reprise de la Danse des chevaliers de Prokofiev à la fin de « Only Ash Remains ». Mais le chef d’œuvre, c’est bien « Ignominious & Pale », avec ses changements de tempo brutaux et un solo cosmique. Pour le reste, pas de digressions progressives : quelques riffs, des solos baroques orgasmiques, une voix growlesque afin de ne surtout pas être comparé à Schuldiner. Suiçmez, un frontman avec une tête de sage blondinet, un premier de cordée que l’on n’ose pas embêter à la récré parce qu’il a quand même un regard un peu inquiétant. Ce type était pourtant plus death metal que toi, même (surtout, en fait) lorsqu’il avait les cheveux courts, la guitare au-dessus du nombril et le t-shirt bien rentré dans le jean. Inutile d’essayer de convaincre les rétifs au style qui useront de métaphores onanistes pour décrire cet album. Epitaph est à la fois d’un élitisme repoussant et d’un accès enfantin. Du très haut niveau sans prétention. Pour ensuite tout arrêter. Ne pas capitaliser, ne pas se compromettre, ne pas s’abaisser, ne pas salir la grâce. Necrophagist, c’est un rigorisme inflexible au service du death metal, une doctrine en gamme mineure harmonique, un jansénisme musical.
dernières écoutes
Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Epitaph" en ce moment.
tags
Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Epitaph".
notes
Note moyenne 5 votes
Connectez-vous ajouter une note sur "Epitaph".
commentaires
Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Epitaph".
- saïmone › Envoyez un message privé àsaïmone
Haha, y'avait aussi ce mec qui les jouait à 1.5 la vitesse normale. C'est le Hollow Knight du shred !
- dimegoat › Envoyez un message privé àdimegoat
Et un peu de bonbon pour les yeux et les oreilles des quelques suceurs de shred qui traînent par ici. Tous les solos d'Epitaph joués à la suite. Easy
https://www.youtube.com/watch?v=JvrVrJmmi1I
Message édité le 29-11-2024 à 19:11 par dimegoat
- Note donnée au disque :
- dimegoat › Envoyez un message privé àdimegoat
Pas mal de blabla mais aussi une interview intéressante de Münzner sur l'enregistrement d'Epitaph :
- Note donnée au disque :
- vargounet › Envoyez un message privé àvargounet
Une préférence pour onset même s'il fait beaucoup plus fait maison mais j'avoue ne pas avoir assez écouté cet album. On avait entendu un trailer intéressant de la suite avec Romain goulon (impérial sodomy) à la batterie mais ça n'a jamais abouti il me semble. Dans le genre j'aime beaucoup le premier spawn of possession "cabinet" chroniqué sur le site.
- Rendez-Moi2 › Envoyez un message privé àRendez-Moi2
Cet album est une excellente porte d'entrée au monde du metal extremo-complexe, bien digeste comme dit plus bas, ça aide beaucoup.