"Sulfuric Cautery". Ah oui, tout de suite on imagine bien que ça ne va pas chanter les oiseaux mais plutôt les régurgitations, le fracas. Alors, qui c'est qu'ils vont copier ? Carcass ? ou... Last Days of Humanity ? Plutôt eux oui, d'ailleurs, faut s'imaginer des gens écouter un album de nos Néerlandais préférés et se dire "ah ben tiens, on va faire pareil, c'est génial". Comment on en arrive là ? Par amour de la caisse claire ? Un peu sans doute, car on l'entendra bien sûr, avec un magma de guitare derrière la batterie qui ressemblera à de la ScottHullerie quand on arrive à comprendre ce qu'il fait, en premier plan du dégueulis bien pitché, et voilà. Ça ressemble à une sorte d'improvisation assez longue, avec d'un côté un batteur, et les autres, donnant comme dans certains albums d'Anal Cunt la sensation qu'on écoute trois prises différentes, les gens n'écoutent pas les autres, on colle tout on s'en bat la rate. Mais moi j'aime. Pourquoi ? Parce que c'est décadent à souhait, glaireux, et que ma foi, quand on est mal embouché, obsédé par le corps qui bugge on peut se retrouver à l'unisson avec n'importe quelle croûte, inflammation, suppuration, opération qui tourne mal ! C'est mon côté universaliste, mon petit Grey's Anatomy de l'amour.