Je disais : "ils ont l'air de venir du nord-ouest des USA eux, comme tous ces crustés doommés ayant pullulé dans les années 2000-2010, quand c'était cool de trainer des riffs à guitares sous-accordées sur des rythmiques toutes bêtes mais qui font "mystique" là, dans des morceaux à trois mouvements qui font quinze minutes de durée, et qui ne délivrent jamais leur conclusion à ceux qui s'endorment la nuit, qui ne peuvent s'endormir sans l'injection du doom dégoulinant avec breaks à 0.2 de tension" et on se souvient d'un coup de ces superbes concerts américains, comme qui dirait que vraiment, comme les russes qui font dans l'atmosphérique, vraiment, ils ont un pays bien trop grand, bien trop envahissant, et que ça s'entend dans leur musique spatiale, large, gargantuesque. CHRCH vient de Sacramento, il y a quelque chose donc de divin là-dedans, mais je me l'imagine espagnol le Jésus, et donc j'imagine des prises chez Red Dead Redemption (1), et donc aussi des images d'Almeria et de western spaghettis... et des montées molles ; des stupéfiants extrêmement forts pris par des gens extrêmement stables qui donc arrivent, comme YOB, ou d'autres, à nous faire un rapport, un guide de voyage ressenti avec assez de justesse pour qu'on leur fasse confiance, et que l'on se fasse prendre la main doucement, pour être guidé, là où il faut aller. On a tous besoin de connaisseurs, de gens qui nous disent où s'échouer donc si vous avez peur, sachez que quelques doigts trainent dans les limbes, par exemple ceux de CHRCH, essayez donc, un soir, vous verrez. Peut-être.