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Self Deconstruction › Self Deconstruction (EP)

cd • 10 titres • 10:07 min

  • 1My Inside0:45
  • 2Bleed0:24
  • 3Pigs1:02
  • 4Escape0:42
  • 5Where's the Unity1:31 [reprise d'Infest]
  • 6No Fear0:37
  • 7I End Me0:53 [reprise de Despise You]
  • 8Ugly0:54
  • 9Suffer0:52
  • 10Waste of Time1:36 [reprise de Human Remains]

informations

Artwork : Genkidown

line up

Jiro (batterie), Kubine (voix), Kuzuha (guitare)

chronique

Trois reprises ici, tributs à des groupes sales, fiévreux, croûteux (crust, quoi, et powerviolence etc...) – Infest, Despise You, Human Remains. Une autre édition du disque qui s'appelle Final – une version vinyle avec sur la face B un live dont je ne sais rien si ce n'est que ça s'est passé « at Bear » (nous voilà bien avancés). Et sur le bandcamp du groupe, deux vides aux postes « batterie » et « chant », Kuzuha seule désormais créditée (toujours à la guitare). Doit-on considérer cet EP comme une manière de testament, de dernier coup de bourre avant dissolution ? (Drôle d'expression, d'ailleurs, quand on y pense – dissoudre un groupe comme on dissout un corps, façon White & Pickman ?). Voire. Par ailleurs le groupe (ou seulement Kuzuha, donc ?) annonce chercher un batteur... Vas savoir, vas comprendre.

Rien ici, en tout cas, qui sente la fatigue – l'usure ou le ras-le-bol (enfin si mais pas de faire ce boucan-là, plutôt de tout le reste, sur quoi il faut taper vite et fort afin de pulvériser la contrariété, d'annihiler toute la merde). Toujours ce grindcore qui semble bouffer de tout et recracher tout comme iels l'entendent, plein de complications rythmiques, de lignes (de riffs) brisées mais 100% sans ornement, rien de décoratif ou de pour-la-frime – 100% NO BULLSHIT. Et bien sûr : totalement délirant, toujours. Passer au hachoir de ces mélodies dites « imparables » voire « superbes » dans un autre contexte – sauf que le riff qui déboule tout de suite derrière, la rupture d'après, les avale immédiatement, sans prendre la peine de mâcher. (BURP). (Mais Growing Pain, n'empêche : qu'est ce que c'est beau, ce truc, dès qu'on se pique d'entendre vraiment ce qui s'y passe, magnifique de rage gris-noirs et d'étincelles, gerbes d'abrasion... Et ouais : une fois capté ça, on percute vite que c'est loin d'être la seule. Suffer et son passage d'une espèce de death, tiens, au hasard – même si oui, on aura remarquer une thématique récurrente dans les titres...).

Toujours difficile d'en parler, aussi, sans radoter, bégayer – parce que le grindcore (et d'autres machins de cet acabit, grotesques et merveilleux, outrancièrement laids et brillants, instables et inébranlables), ça ne se laisse pas facilement expliquer. C'est conçu pour qu'on ne puisse pas l'expliquer – à la fois parfaitement évident, spontané, et vicieusement imbitable, injouable (inaudible vous dirons certains... Que le Grand Freak les Défroque... Foutue engeance, vas !). Alors comme toujours semons quelques indices descriptifs tout au plus, abrégeons, disparaissons. Son net mais granuleux. Bouts de death encore, de punk, de thrash, de « core » en tous genres – soudés, cousus, tissus cicatriciels ou intacts, les lambeaux-fragments-morceaux d'apparence saine entre le bords, les coupures, les sutures. Voix déchirée mais furieusement vivace. Jeu de guitare foisonnant mais bref – concis mais foutrement imaginatif quand il s'agit d'articuler tout ce que le groupe fracture, disperse, pilonne et balance. Batterie qui se refuse à croire que l'espace tienne dans trois dimensions seulement – mais qui l'espace d'une poignée d'instants sait nous rappeler que « linéaire » peut vouloir dire aussi « filant droit devant en perforant/broyan l'obstacle ». Grindcore/Powerviolence Freestyle, pour reprendre une fois de plus leurs propres termes – c'est aussi vrai sur cet EP qu'ailleurs, ça prend tout autant son sens. Multiple. Pas venu pour « tenir en place ». (FOUTAISES. Tu Dors T'Es Mort).

Un mot, pour conclure ? Nan. Une poignée, alors ? OK, allez : « Trouvez-vous un.e batteur.euse, nom de... PARCE QUE PERSONNE N'A PAS ENVIE QUE ÇA CESSE ! ». (Et puis si ça s'arrête, allez : je m'enverrai la disco complète au petit déj histoire de marquer le coup. Ou simplement comme ça, en fait – parce que c'est nourrissant et que j'en ai l'appétit, souvent, même parfois à ces heures).

note       Publiée le mercredi 1 mars 2023

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