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Bill Evans › Nardis
- 1961 • Impressions 1 Téléchargement Web
mp3 • 9 titres • 46:22 min
- 1Nardis05:51
- 2Elsa05:11
- 3Beautiful Love06:06
- 4How Deep Is the Ocean03:34
- 5Haunted Heart03:28
- 6Israel06:12
- 7The Boy Next Door05:06
- 8Sweet and Lovely05:54
- 9I Wish I Knew04:42
informations
La compilation chroniquée en cette page n'est malheureusement pas disponible en physique et se trouve actuellement uniquement sur Spotify ou Apple Music. Si vous préférez un support plus traditionnel, vous pouvez vous rabattre sur Bill Evans Trio - Explorations sorti en 1961 qui contient les mêmes morceaux dans un ordre légèrement différent. La date indique celle du copyright des enregistrements utilisés et non celle de la sortie de l’objet, introuvable par votre serviteur.
line up
Bill Evans (piano), Scott La Faro (contrebasse), Paul Motian (batterie)
chronique
Bill Evans n’est pas un homme. Il ne l’a jamais été. Bill Evans, c’est plus que ça. Un artiste. Un drogué. Un amoureux transi. Mais surtout des cascades d’accords d’une beauté inénarrable. Des phrasés savants, révolutionnaires en leur temps. Une figure de proue d’un jazz chantant, doux et abstrait. Une sensibilité magnifique, que la vie et l’abus de substance n’aura fait qu’écorcher un peu plus chaque jour jusqu’à son tragique décès en septembre 1980.
Tout le monde connaît l’album Kind of Blue mais trop peu savent à quel point ce disque doit une grande part de son succès à son lyrisme si personnel, à la fois sobre et flamboyant.
Et si j’ai choisi de vous parler de ce disque en particulier aujourd’hui, c’est qu’il ouvre le bal avec son morceau titre, Nardis. Un thème repris moult fois dans sa carrière et pour cause! Selon Miles, ce bon vieux Bill était le seul à être capable de l’interpréter avec justesse. Et il faut bien le reconnaître… Il a vraiment du charme quand il le joue, cet enfoiré!
Tout est à sa place. Chaque musicien respire. Un tableau de maître sans fioritures inutiles, sans prises de risque déplacées. Sans cri, mais pas sans heurt. Et il y a une profondeur dans les atmosphères proposées tout au long de cet album qui frôle la perfection. Chaque titre est un régal. Un album univers, hors du temps, qui vous fera rêver ou dodeliner de la tête et des hanches au gré de l’humeur.
Et si aujourd’hui, l’on ne peut plus y voir autre chose que du jazz “ordinaire”, ne blâmez par l’artiste… mais plutôt les légions de pianistes qui l’ont suivi, imité et ré-imaginé.
Le piano jazz lui doit tellement qu’il serait criminel de lui reprocher d’être consensuel. Ça n’a jamais été con d’être sensuel de toute façon. Surtout de si belle manière.
note Publiée le mercredi 1 mars 2023
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Note moyenne 6 votes
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- Thirdeye › Envoyez un message privé àThirdeye
Ça donne envie de s'y aventurer même si je suis en terrain inconnu pour le coup...
- Note donnée au disque :
- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
On en a parlé avec Cinabre, l'oeuvre est parue sous le titre "Explorations" sur Riverside à l'origine et il s'agit du second disque avec ce trio auquel succèderont les deux disques Live au Village Vanguard (paru en coffret aussi avec "bonus"). Ce disque est touché par la grâce comme son prédécesseur et les enregistrements Live. L'influence de son jeu ira bien au-delà du jazz de chambre auquel il est souvent réduit.
- Note donnée au disque :
- Cinabre › Envoyez un message privé àCinabre
En effet, leur musique respire bel et bien. Un jeu très aéré qui convient très bien à leur front man d’ailleurs… et il sait parfaitement jouer des variations d’intensités et se mettre en retrait au moment opportun.
Bill Evans l’homme discret qui avait pourtant beaucoup à dire. Je n’ai pas insisté autant que j’aurai dû sur le magnifique Israel qui ouvre l’oeuvre originale « Explorations ». Il contient une énergie folle mais tout en retenue. De la musique de gentilhomme dirait-on aux stases unies.
Message édité le 01-03-2023 à 15:22 par Cinabre
- Note donnée au disque :
- stickgrozeil › Envoyez un message privé àstickgrozeil
La grâce et la classe incarnées, ce pianiste, qui faisait finalement du ECM avant l'heure.
- dimegoat › Envoyez un message privé àdimegoat
Pas facile de parler de Bill Evans mais "respiration" est vraiment le mot juste, les trois instruments (Scott La Faro rulez) forment un corps vivant et sensible. Content de le voir arriver sur ces pages !