Le synthé crachote, hésite… Nous a bien eu(e)s car la claque de batterie relance le tout, synthé y compris. Ces Belges sont fantastiques, ça te balance le truc comme si Crisis (il y a même une petite allusion dans les paroles) avaient digéré The Screamers, avec un petit feeling prolo oï en background pour poser le cadre. Il est exact que certains quartiers belges ressemblent beaucoup aux britanniques architecturalement avec les bicoques de briques et les voisins qui passent à toute heure de la journée pour dire bonjour ou boire un coup (oui, c’est du vécu). On pourrait imaginer un soap du type Coronation Street (british culture in da place) mais version post punk, et ce mini de Komplikations en serait une parfaite b.o. Leur formule batterie/synthé/ chant fonctionne du tonnerre alliant feeling punky et mélodies, pulsations basses et crachotis synthétiques avec une fluidité remarquable. Qui plus, le trio s’engage socialement dans ses textes, ce qui ajoute un point de crédibilité dont il n’a d’ailleurs aucun besoin car leur création suffit largement à convaincre. Qu’ajouter de plus ? Que Komplikations vont presque au delà du post punk, on pourrait parler de post-oï synthétique mais l’abus d’étiquettes est dommageable pour la santé, contrairement à la bonne musique. Et ça en est ! 4,5/6