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Black Atmosphere › Viral Transformation

cd • 11 titres

  • 1Open these eyes
  • 2Encompassed souls
  • 3Skin shadows
  • 4Intor rain
  • 5As bodies turn to dust
  • 6Destiny's prayer
  • 7Poppies
  • 8Send me an angel [reprise de Real Life]
  • 9Distance
  • 10Deep impressions
  • 11Viral transformation

informations

Private Radio Studios, Seattle, USA.

line up

Christoph Gladis (chant, guitare, clavier), Scott (basse), Michael (guitare, choeurs), Josh (batterie)

chronique

B comme Bowie, B comme Black… Black Bowie, ça pourrait sonner sauf que non, sauf que oui, puisque Black Atmosphere, à l’instar de Bauhaus (autre B), auront montré à quel point l’excentrique Anglais a influencé le batcave, conclusion logique, ce mouvement se voulant une forme de continuité bâtarde du glam rock dans sa théâtralité mais avec ongles vernis en noir et maquillages blafards au lieu de paillettes. Or donc, avec une régularité de coucou allemand (et non suisse comme le prétend une légende tenace), Black Atmosphere nous sortent un album tous les deux ans et il me restait le troisième sous le coude. Un disque d’atmosphères (‘Atmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?’) collant bien au nom du groupe du coup. Une musique pas violente mais rampante, comme le requiem d’une créature exilée dans les égouts, recroquevillée sur une peine résignée face à ce bonheur de l’au-dessus qu’elle ne connaîtra jamais. Drôle de disque qui requiert d’être d’une humeur adéquate pour en apprécier le suc toxique: rythmiques mid-tempo, batterie sèche aux roulements bizarres, guitares deathrock se convulsant lentement en serpentins obscurs et décharnés et la pièce maîtresse, le chant de Gollum de Christoph Gladis qui confère une aura parfois presque irréelle aux chansons. Jamais le groupe n’aura si bien mérité son nom, on ne peut danser sur cette musique, elle n’agit pas comme un remontant, elle pompe l’énergie comme un parasite non pour détruire mais attirer des ami(e)s dans son monde souterrain pour tromper illusoirement son étrange solitude (‘Encompassed souls’). Le ton sait se faire groovy parfois (‘Skin shadows’, ‘Into rain’), grâce ou à cause des influences Bowie mais l’impression ne dure jamais longtemps, le ton funèbre des guitares de ‘Destiny’s prayer’, la mélancolie de ‘Poppies’ et surtout du bouleversant ‘Distance’ rappellent que la lumière n’est pas destinée à tout le monde. Même la reprise (moyenne) de ‘Send me an angel’ ne permet pas de soulever la plaque de la bouche d’égout pour s’aérer les poumons. Les deux dernières pièces achèvent de sceller l’obscurité par un ton encore plus hanté, torturé, barré, comme pour entamer un périple sans retour vers l’obscurité humide où se terrent les âmes blessées par la vie. Et pourtant, voilà une musique qui ne s’apitoie pas sur son sort.

note       Publiée le lundi 9 janvier 2023

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Note moyenne        2 votes

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Et encore une splendide trouvaille de Tonton Brecht, donc.

Note donnée au disque :       
born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Appâté je suis, évidemment.

Putain c'est pas rien, en vérité.

Message édité le 09-01-2023 à 22:50 par born to gulo

Note donnée au disque :