Eucharist › Mirrorworlds

Eucharist, groupe de deux disques jusqu'il y a peu... le premier "A Velvet Creation" est déjà bien décrit dans nos colonnes et le collègue fut sympa de ne pas trop le démonter car j'ai essayé, ça fait mal à la tête, comme du vieux At the Gates mais enregistré non pas avec les pieds, mais avec les pieds gauches seulement... batterie plastoc, manque de peps affligeant pour du death metal, étonnement atone, bâillements, sieste ! Et le deuxième alors ? Déjà il est à peu près enregistré comme il faut, c'est ça de pris. Et deuzio on comprend que les Suédois grandissants ont travaillé le solfège et la compo ce qui était déjà notable dans leur premier album et ce qui m'étonne à chaque fois, comme s'il y avait en Scandinavie des petits Mozart à chaque coin de "gatan" ou de "vägen". Un disque qui en plus de l'attitude death metal (cheveulonjuskoblouson, regard méchant fatigué, cris et beuglements, gros riffs et solos) cache à peine une volonté presque "pop", de chansons à siffloter en courant les genoux bien hauts en l'air, comme c'est souvent le cas dans cette scène mélodieuse du death suédois, ce mélange improbable de tendresse et de violence pour faire romantique... parfois ça rend juste un peu guimauve et parfois, comme sur cet album ça rend tout simplement bien, épique, mignon et tout, avec des instrumentaux choupis et des rêvasseries qui s'installent très facilement. Évidemment il y a bien plus tip top dans le genre, mais j'avoue passer un agréable moment en compagnie d'Eucharist et surtout avec ce Mirrorworlds, pas prise de tête, oublié, redécouvert à l'occasion des rééditions régulières. Notons que le groupe est revenu d'entre les morts après s'être reformé pour la 4e ou 5e (?) fois avec un nouvel album qui sera peut-être chroniqué. Si tout va bien. Ou non. Ou dans vingt ans !