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Bourbonese Qualk › Hope

cd • 14 titres

  • 1Erector
  • 2Sunset sex
  • 3Invocation
  • 4Cold blood
  • 5Headstop
  • 6Mission England
  • 7Dereliction
  • 8Black madonna
  • 9Gag
  • 10Something in the air
  • 11There is no night
  • 12Exposure
  • 13Wave
  • 14Lost time

informations

Recloose Studios, Londres, Angleterre.

https://bourbonesequalk.bandcamp.com/. Les trois dernières pièces sont des bonus.

line up

Julian Gilbert (chant, instruments), Simon Crab (guitare, basse, électronique, bandes), Steven Tanza (batterie)

chronique

À croire que les formations de cette époque rivalisaient quant à la plus inaccessible ! C’est oublier que pour beaucoup d’artistes d’alors, la musique n’était qu’un vecteur philosophique, pas une finalité. Deux ans après leur premier album, Bourbonese Qualk remettent le couvert mais pas d’eau dans le vin. Même si en apparence, un ‘modèle’ plus post punk semble en place (traduction: la partie rythmique est plus développée, davantage de voix), le confort n’est pas au rendez-vous. Comme son prédécesseur, ‘Hope’ sonnerait presque davantage comme une compilation qu’un opus studio tant le groupe explore dans des voies différentes. Les plus timorés s’interrogeraient même quant aux compétences musicales de nos Anglais tant certaines parties sonnent parfois improvisés, limite brouillon. Dommage pour eux, ils se priveront d’expériences sonores et sensorielles exceptionnelles car, ne leur en déplaise, Bourbonese Qualk sonnent au contraire très sûrs d’eux et assurés dans la démarche. ‘Headstop’ fracasse les débuts de l’EBM, l’aspect post punk indus se dévoile dans toute sa rage tribale (‘Dereliction’, Invocation’) et même les essais ‘funk’ aux odeurs d’humus provenant des terres du Pop Group (‘Erector’) sonnent plus agressifs, moins dissonants. Globalement, l’induction majeure demeure l’accent porté sur les rythmes, généralement tribaux, rapides, secondés de vocaux agressifs déformés d’effets (‘Gag’, c’est Nitzer Ebb dub avant l’heure) mais également l'électronique d’où un parallèle inévitable avec Cabaret Voltaire (‘Something in the air’), à ceci près que chez Bourbonese Qualk le ton demeure plus féroce. Cette production rêche agit d’ailleurs comme une préservation des ravages du temps permettant aux Anglais de ne jamais sonner datés. Les morceaux défilant, la fin du disque laisse entrevoir une nouvelle face de recherche avec des essais plus ambient, dans un trip très expérimental indus (l’excellent ‘Exposure’) mais aussi mélodique (le superbe ‘There is no night’ et son thème de clavier, ‘Lost time’). De ce point de vue, la réédition CD avec bonus est nécessaire. Fidèles à une démarche (leur squat réunit aussi des peintres, des poètes, inclut une salle concert en plus du studio), le trio veut faire passer un message et refuse de se restreindre dans la forme même si ‘Hope’ ne manque nullement de cohérence, justement de par cette aura militante caractérisant la démarche. Encore un bidule à part dans cette Angleterre Thatchérienne de la première moitié des 80’s…

Très bon
      
Publiée le lundi 2 janvier 2023

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Obsédant, ce jumeau post-punk (en effet, le terme s'impose) de The Klinik époque Melting Close/Sabotage. La vache.

ProgPsychIndus Envoyez un message privé àProgPsychIndus

C'est ce que j'adore dans ce groupe ils vont dans tous les sens en gardant une certaine cohérence et une grande originalité , groupe majeure de la scène anglaise des années 80 !

Note donnée au disque :       
born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Oh boudu que c'est bien, ça ! Je connaissais le nom pour les avoir croisés sur la tracklist de compiles techno hardcore exigeantes (Praxis Records, genre), mais c'étaient toujours eux les plus chelous dessus ^^