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Chris & Cosey › Songs of love and lust
- 1986 • Conspiracy International CTI CD 6 • 1 CD
cd • 9 titres
- 1Driving blind
- 2Love cuts
- 3Walking through heaven
- 4Lament
- 5Talk to me
- 6Gardens of the pure
- 7Raining tears of blood
- 8Chiron
- 9Tantalize
extraits vidéo
informations
line up
Chris Carter (musique), Cosey Fanni Tutti (chant, musique)
chronique
‘Songs of love and lust’ n’est peut-être pas le meilleur album de Chris & Cosey mais il marque un tournant important; fini de planquer sa voix en arrière-plan, la jeune femme assume désormais plus ouvertement le chant. D’ailleurs, le duo définit les contours de sa musique de manière plus précise en travaillant sur une new wave électronique dansante et sèche mais hypnotique. Comme cela était à prévoir, rien de conventionnel pour autant, les chansons évitent soigneusement toute structure couplet/refrain en privilégiant le ruban défilant sur lequel on laisse imperceptiblement des variations se greffer, des expérimentations se greffer, épurant, rajoutant. EBM épuré à l’extrême pour dancefloors torves ou sous-sols humides plus que pour G.Is baraqués en treillis. Mais rien n’est jamais simple avec le duo; leurs titres peuvent s’étaler allègrement sur plus de six minutes sans lasser, mêlant transe et adjonction d’une tonne de micro-détails, sur les effets de la voix mais aussi sur les sonorités. Le ton est déterminé, jamais complètement agressif, les premières compositions n’ont rien de claustrophobe, elles évoquent l’espace mais qui s’arrête avec le plafond. Avec ‘Lament’, sans crier gare, le groupe nous confie à une forme de nursery pop servant de prélude à un léger changement de cap. Le superbe ‘Talk to me’ sonne comme un vrai tube de mutant disco mais avec un ton décalé difficile à définir: frais plus que froid, dématérialisé mais pas sans âme, dansant mais mécanique. Du coup ‘Gardens of the pure’ réveille d’un seul coup avec ses gémissements de chat distordus, ses sonorités extraites du congélateur et un chant mixé en arrière mais tranchant avec timbre de domina. Aspect fétiche rythmé par le fouet mais qui n’aura pas de suite puisque le final du disque va se décliner entre ‘Raining tears of blood’, plus lent, plus sombre malgré l’électronique, comme une hyène lécherait tranquillement les plaies de sa victime. Pulsions de vie, de douleur mais jamais de mort. L’instrumental ‘Chiron’ parait renouer avec l’atmosphère du début sauf que sa boîte claque nettement plus, pas de retour, on est dans la private room... Pour jouir du frisson érotico-cyber d’un ‘Tantalize’ qui parlera aux fans de Die Form, à ceci près que Cosey n’est pas une grande chanteuse ce qui confère une aura interlope du plus bel effet au morceau. Faire les choses mais toujours en décalé, l’air de rien, tel semble le codex du duo et ça marche si bien qu’on ne demande rien d’autre. Un titre très adapté au contenu du LP.
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