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The Smiths › The world won't listen

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allobroge      mercredi 16 novembre 2022 - 23:05
Shelleyan      lundi 14 novembre 2022 - 21:33
zugal21      mardi 15 novembre 2022 - 16:31
Richard      mardi 15 novembre 2022 - 05:20
Raven      lundi 14 novembre 2022 - 22:13

cd • 16 titres

  • 1Panic
  • 2Ask
  • 3London
  • 4Bigmouth strikes again
  • 5Shakespeare's sister
  • 6There's a light tht never goes out
  • 7Shoplifters of the world unite
  • 8The boy with the thorn in his side
  • 9Asleep
  • 10Un loveable
  • 11Half a person
  • 12Stretch out and wait
  • 13That joke isn't funny anymore
  • 14Oscillate wildly
  • 15You just haven't earned it yet baby
  • 16Rubber ring

informations

line up

Morrissey (chant), Johnny Marr (guitares, clavier), Andy Rourke (basse, violoncelle), Mike Joyce (batterie, tambourin), Graig Gannons (guitare, mandoline)

Musiciens additionnels : Kristy MacColl (choeurs féminins), Stepehn Street, JOhn Porter (boîte à rythmes, effets, production)

chronique

‘Le monde n’écoutera pas’ ? C’est qu’il n’était pas prêt. Comment aurait-il pu l’être, face à la perfection pop dans son état pur ? La compilation parfaite des Smiths n’existe pas puisque presque tout est indispensable chez eux mais d’un point de vue personnel, celle-ci frise le chrême d’essence divine. Les singles et faces B de la période 1985-87: A, B, on s’en fout, tout est excellent, c’est d’ailleurs pourquoi une telle collection est plutôt du genre indispensable, déjà parce que tout ne figure pas en album, fichue époque des 45T, ensuite parce se côtoient ceux choisis et ceux délaissés, tous d’égale qualité; ainsi le bouleversant ‘There’s a light that never goes out’ véritable hymne à l’amour absolu derrière ses oripeaux suicidaires pressenti mais qui sera finalement remplacé par le non moins bon ‘Bigmouth strikes’. Sacré casse-tête pour les employés à la gestion du choix avec une formation de cette trempe ! Deux titres proposent des versions différentes de celles sur ‘Louder than bombs’ (‘The boy with the Thorn in his side’, ‘That joke isn’t funny anymore’), rien qui ne bouleverse les règles du bingo pour autant. Quant aux chansons mésestimées, citons l’instrumental ‘Money changes everything’, petit joyau de délicatesse triste où le jeu de Johnny Marr fait des merveilles, un indispensable à mon sens ne figurant pas sur la compilation soeur. Hormis ces détails, l’idée n’est d’ailleurs pas de comparer ou mettre en concurrence ces deux fausses jumelles conçues dans des éprouvettes différentes. Il se trouve que pour moi (car c’est éminemment subjectif), l’agencement des compositions sonne plus pertinent sur ce disque-ci. Tout paraît fluide et logique, l’entrée en matière rythmée mais gorgée de spleen de ‘Panic’, suivie de la timidité empruntée mais déterminée de ‘Ask’, la rage grinçante punky de ‘London’, l’humour noir de ‘Bigmouth strikes again’avec pour final le grandiose et parfaitement adapté 'Rubber ring', hymne absolu à la musique en tant que compagne… Pourquoi aime-t-on les Smiths ? Là également les raisons sont multiples mais outre leur extraordinaire sens de la mélodie, on se dit qu’un rencontre comme celle entre Johnny Marr et Morrissey ne se produit qu’une fois tous les deux siècles, si les planètes acceptent de s’aligner correctement. Car oui Andy Rourke et Mike Joyce constituent une section rythmique impeccable, précise mais lambda dont le génie aurait été d’admettre ce rôle, s’effacer pour permettre aux deux grands de s’affronter dans la créativité (évidemment, ces deux crétins ont tout ruiné en collant un procès aux deux autres pour récolter une part du magot). Comment rivaliser avec un guitariste de la trempe de Marr au jeu si riche, varié, complexe mais extrêmement fluide ? Et Morrissey… Morrissey, quel écrivain, celui-là ! ‘If you have 5 seconds to spare, I’ll tell you the story of my life’ (‘Half-a-person’), ‘If it’s not love then it’s the bomb that’ll bring us together’ (‘Ask’), ‘Please don't drop me home because it's not my home, it's their home and I'm welcome no more (‘There’s a light that never goes out’), ce génie de résumer un drame, une vie, une souffrance en quelques mots si simples… Que dire du bouleversant ‘Asleep’ au piano, une ode confortable, cotonneuse, non au suicide mais à la fatigue de vivre, la nuance est de taille. Jamais aucun groupe si ce n’est The Jam dans un registre différent n’ont su mêler à la pop une exigence musicale et une telle profondeur de parole en même temps… Comme la perfection n’est pas de ce monde, la réédition du coffret ‘Complete’ (perdez pas de temps à acheter les disques des Smiths, prenez cette box, il y a tout !) propose en plus ‘Golden light’, probablement le pire raté du groupe, une infecte mièvrerie nullissime, totalement dispensable mais comme elle est tout à la fin, ça n’empêche pas les six boules jaunes de rappliquer au turbo. ‘Le monde n’écouter pas ?’, tu parles, Charles… Euh, pardon, excusay Morrisay, ce cri-là a marqué au fer rouge une génération entière, une cicatrice qui ne se refermera jamais… Le Monde écoute toujours.

note       Publiée le lundi 14 novembre 2022

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allobroge Envoyez un message privé àallobroge

La neige s’invite par chez moi, propice à des écoutes de petites pépites bien au chaud, et en effet Richard, Prikosnovenie est souvent synonyme de qualité.

Note donnée au disque :       
Richard Envoyez un message privé àRichard

Parfaite bande son normande d'un jour pluvieux, venteux et noir.

Note donnée au disque :       
fonfongre Envoyez un message privé àfonfongre

Il me semble avoir lu dans un bouquin con la connerie suivante, qui m'a fait rire : " Si tu éprouves du plaisir quand tu fais caca et que tu possèdes au moins un album des Smiths, alors tu es gay "

nicola Envoyez un message privé ànicola

Pour une fois que des compilations apportent quelque chose…

cantusbestiae Envoyez un message privé àcantusbestiae

Les compils des Smiths s'écoutent comme des albums, qualité plus que supérieure, pas si etonnant quand on accepte l'état de fait : ils étaient le meilleur groupe de rock de leur époque, qui était peut-être la meilleure époque pour le rock.