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Clutch › Strange Cousins from The West

cd 1 • 11 titres • 48:42 min

  • 1Motherless Child
  • 2Struck Down
  • 350,000 Unstoppable Watts
  • 4Abraham Lincoln
  • 5Minotaur
  • 6The Amazing Kreskin
  • 7Witchdoctor
  • 8Let A Poor Man Be
  • 9Freakonomics
  • 10Algo Ha Cambiado [reprise des Pappo's Blues]
  • 11Sleestak Lightning

informations

line up

Neil Fallon (chant, guitare), Tim Sult (guitare), Dan Maines (basse), Jean-Paul Gaster (batterie, percussions)

chronique

  • cousin bluesy cousin

Mon petit doigt a ouï-dire que Strange Cousins for The West n'était guère apprécié par nombre de clutcheurs, pour des raisons plus obscures que son emballage... Et mon petit doigt me dit que mon index a raison à chaque fois qu'il appuie sur "play" une fois ce Clutch dans le mange-galette. Il m'est pénible d'imaginer quiconque faire la moue devant cette belle rondelle boisée, au swing onctueux et au bagou finement caramélisé. Parce qu'il n'a pas à rougir face aux précédents, avec sa bonne gouaille de simple Clutch au groove plus assoupli et patiné que des Pataugas après leur dixième pèlerinage de Compostelle. Nom d'une clé à pipe en bois, même le petit tronçon de liège qui rentre comme Papa dans Maman dans le trou du CD, amoureusement collé au centre du digipack comme les coquillettes par l'enfant sur un dessin pour Maman ou Papa, est bien à l'image de leur musique : FIABLE (si si, bien mieux que ces fichus petits crochets en plastique ultra-cassants, vous pouvez me croire). Clutch : de l'artisanat ! Je l'ai toujours dit, je ne ferai que le radoter, s'il le faut jusqu'à taper de la canne devant mon pilulier ! Et ils me donnent raison jusque dans l'objet, sur lequel Baudrillard aurait pu se branler un chapitre entier. La disposition tarabiscotée de ce digipack piégeux et tout alambiqué étant peut-être la transposition physique des paroles de Fallon, ce frontman qui peut porter le monocle et la montre à gousset sans perdre une once d'animalité. Le rodage du clutch-rock me semble ici absolu. C'est le son d'un Clutch lubrifié par un savoir-faire de vrai bon tonton (prenez juste "Minotaur", admirez-moi ces belles pattes d'oie aux yeux des riffs). Clutch ont atteint l'âge des tendres brutes, leur puissance ronronnante se croque comme une pomme de terre fondante. "Un Clutch par jour éloigne du médecin", m'a dit mon épicier. Et ces Cousins Étranges ne lui donnent pas tord, au Momo. Du Clutch robuste, sans trop en faire (contrairement à son petit frère Earth Rocker ?), qui n'a pas perdu au fil des réécoutes, jusqu'à ce que je connaisse comme de vrais potes à peu près tous ces morceaux, même si j'avoue moins m'emballer sur les deux derniers. Accolade franche pour le hard-country de "Motherless Child", et ces "Sôôôôme-times" ronflants à souhait, autant qu'pour le blues-funk "Struck Down", bondissant et gouleyant (que la basse de Mr Maines soit bénie) jusqu'à faire la nique à Tool avec une session riffs-acupuncture ni vu ni connu... Envie de boire des litrons de bourbon avec les super-bien-balancées "50,000 Unstoppable Watts" et "Freakonomics" ("Nothing's gonna satisfy them, till it all goes Chernobyl / no, nothing's ever really gonna satisfy them / until the virus goes mobile" !), si elles ne passaient pas aussi vite à la maison. Heureusement, "ÔôÔwwww Abra-ha-aam Lincoôôwln" graille son temps : elle est des morceaux solennels de Clutch qui font toujours moutche. La classtche. Que dire de plus au sujet de ce Clutch à bonne bouille et aux teintes cuir-jute-rouille, ronronnant à souhait, si ce n'est qu'il n'a jamais failli à sa mission ? À me donner cette ragaillardissante sensation de Clutch en redingote, gredin et à siroter comme grenadine ? Et toujours bigrement charismatique, mais Clutch ne peuvent pas faire autrement. J'allais oublier le travail exemplaire de Jean-Paul, encore à saluer... Gaster ? Ce nom me fait penser à un mélange de Gaston et de Dragster. Ou Gérard et Lobster ? Il le mérite ce nom, par son labeur ! Sa batterie l'a baptisé, et elle sonne comme le plus beau fait-tout de la création. C'est ainsi, comme ce groove indéboulonnable déployé avec aisance folle, comme la texture de ces guitares que j'ai parfois envie de saisir comme des gaufrettes. Ces crousti-riffs, entendus mille fois se révèlent tout aussi succulents la mille-et-unième, grâce à cette ferveur d'ours papal ouvrant la messe du miel et du saumon, de bon gros matou au menton gratté par les dieux du blues... Merci, Monsieur Fallon, merci à vous et à vos cousins, merci à vos copains. Vous êtes bons comme le bon pain.

note       Publiée le lundi 14 novembre 2022

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