Vous êtes ici › Les groupes / artistes › D › Darkthrone › Astral Fortress
Darkthrone › Astral Fortress
- 2022 • Peaceville records CDVILEF959 • 1 CD
détail des votes
Membre | Note | Date |
---|---|---|
kama | lundi 7 novembre 2022 - 19:16 | |
born to gulo | lundi 7 novembre 2022 - 07:47 | |
mroctobre | mardi 3 janvier 2023 - 18:56 | |
Ultimex | mardi 6 décembre 2022 - 23:16 | |
Eliphas | vendredi 25 novembre 2022 - 14:44 | |
taliesin | mardi 8 novembre 2022 - 18:01 | |
R_ONE | lundi 7 novembre 2022 - 12:05 | |
Raven | samedi 5 novembre 2022 - 22:56 | |
Cinabre | jeudi 14 mars 2024 - 12:51 | |
stickgrozeil | jeudi 14 mars 2024 - 12:41 | |
zugal21 | vendredi 10 février 2023 - 23:06 | |
Nicko | samedi 7 janvier 2023 - 00:17 | |
Chris | mercredi 9 novembre 2022 - 15:42 | |
dimegoat | lundi 7 novembre 2022 - 22:20 | |
Storm | dimanche 6 novembre 2022 - 14:52 | |
Yog Sothoth | dimanche 6 novembre 2022 - 10:03 |
cd 1 • 7 titres • 39:59 min
- 1Caravan Of Broken Ghosts
- 2Impeccable Caverns Of Satan
- 3Stalagmite Necklace
- 4The Sea Beneath The Seas Of The Sea
- 5Kevorkian Times
- 6Kolbotn, West Of The Vast Forests
- 7Eon 2
informations
L'avant-dernier titre instrumental porte le nom du bled où Fenriz a été élu conseiller municipal en 2016.
line up
Fenriz ((a.k.a "Infidel Castro") batterie, synthétiseurs, snus), Nocturno Culto (chant, guitares, basse, mellotron)
chronique
- grey metal -> oldarkthrone
Tiens tiens, je crôa n'avoir jamais crow-niqué Sombretrône. Le chaource m'en tombe du bec ! Bingo : y en a un nouveau. Odin me dit "vazy, tu procrastines trop". Bon, déjà, remarquons, en bon chroniqueur consciencieux, un titre inspiré par le premier album de Van Morrison et... Fortress, avec Christophe Lambert. Ou pas. Ensuite, enfin, plutôt Surtout : savourons une jolie pochette "sports d'hiver", avec l'incrustation méta-metal autoréférence sur le vêtement, de la vraie mise en habit, mmmh. Seuls les "puristes" et les trve ducs, ces pauvres bonshommes de neige fondus, peuvent trouver à redire devant une pochette pareille, venant d'un groupe pareil. Notons que, même si on dirait encore la blagounette un peu : il n'y a pas de gros pompon sur le bonnet. Cela aurait été trop facile, comme de chanter tel un Michel Noir oublié dans la nuit "Hail des neiges, mon cœur amoureux". L'amour du métal chez Darkthrone, c'est un peu comme l'amour du hip-hop chez Stupeflip : même quand ça ricane ça sent la crainte, et l'isolement. Dans l'espace, dans le temps. Au-delà du premier et du second degré - même si on parle en Celcius ! Darkthrone évoluent dans une zone sale et dangereuse nommée PLAISIR. C'est très sérieux, le Plaisir. Ils sont depuis un bail - si pas le début au final - à 10000% guidés à l'instinct, au flair pur, au doigt gelé.
Moins truffier qu'Old Star, moins Folisofem qu'Eternal Hails, moins bivouac balisé qu'Artic Thunder, le heavy boréal d'Astral Fortress semble baigné d'une lueur du fond des âges, sa lueur à lui, avec sa teinte à elle dans la disco, telle la subtile saveur psychédélique de la magnétique "The Sea Beneath The Seas Of The Sea" avec son Riff-Fatalité au milieu, son synthétiseur de l'ère soviétique, et son intro/outro magique comme une ballade en Californie joué depuis la Scandinavie... ou Pluton. C'est grand et tout gris, c'est un peu facile tout ce gris, partout ? Mais quand ce gris... Luit ? Oldarkthrone, ça lugubrille, oui... Comme cet amour non démenti du riff vintage qui lézarde, de l'ambiance occulterne. Témoins du metal au naturel, Gardiens du fait-main, Meilleurs artisans : appelez-les comme bon vous semble, ces deux loustics sont aussi précieux que des gargouilles. Prenez juste ce premier morceau à la fois vaillant et abattu, d'un Darkthrone qui a empaillé son dernier husky, cloué la luge au mur, mais qui a une faim de loup, ou mieux encore l'enchaînement "Impeccable Caverns of Satan" et "Stalagmite Necklace" : au-delà de ces énièmes intitulés rabelaisiens, ça mâche du grésil et ça gronchogne, ni doom ni black, un peu des deux, "osef-metal", avec une espèce de groove famélique et hirsute, et ce ton morne et gouleyant à la fois qui me dit "Darkthrone, aussi essentiels sur mon étagère que le Morgon dans ma cave". Astral serait-il un des albums les plus atmosphériques de Darkthrone ? Ou juste l'un des plus feignants ? Et pourquoi pas... L'un des plus étranges ? Ce qui est sûr, c'est que c'est de la musique d'artisans au firmament de leur labeur, avec le savoir-faire des burineurs au long cours, l'instinct des skieurs de fond de sauce. Le Metal c'est à la fois leur hobby, et leur raison d'être sur cette Terre gelée. Ils en font pas pour faire joli ou impressionnant comme tant d'autres : ils en font parce que ça leur picote les doigts, comme le froid. Usés, lancinants (hey Nocturno, tiens bien le micro, reste avec nous !), que ce soit dans le ralenti, l'accéléré, riff, griffes, solo, soli, solos ? On s'en bat la gratte : Darkthrone est par-delà tout tempo, tout sous-genre - même quand il fait de la NWOBHM comme sur l'entame du final.
Sur Astral Fortress, Darkthrone fait du Darkthrone lunaire, mijoté, et il le fait bien, l'œuf mollet est cuit au feu follet. D'façon Darkthrone même quand c'est mou c'est dur, c'est comme Papa dans Maman après une soirée bien arrosée, ou les nougats de Montélimar, remember : c'était hier, dans un sachet, là c'est pareil, c'est dans la cellophane, mais c'est plus vieux qu'Aristophane, et le bouquet est fané, c'est un herbier primordial, un pâté de passé, le sang séché des guitares électriques de toutes époques, le son des poils du temps qui meurt, son museau cendré scrutant nos modes et tendances futiles... C'est un fjord houblonneux qui te dit "C'EST ICI TA MAISON". Si l'occiput acquiesce avant le cerveau, c'est du bon Darkthrone. Si tu grelotes en headbanguant, c'est que t'es bien arrivé chez Rizou et Nono, qui te font du neuf avec du vieux, enfin plutôt du déjà vieux avec du vieux, quelque part où le temps n'avance presque plus, tout congelé des aiguilles, comme ces sapins au loin sous ton nez. Un album de vrais bons gars soucieux de la bonne tambouille maison sous leurs longs cheveux grisonnants, tristes-heureux dans leur grey metal. Un album que je trouve singulièrement beau quand il lâche les traces dans la neige, pour se laisser dériver dans ses songes... Un énième album qui va rejoindre la méga-pile, prendre tranquillement du grade. Et de la patine. LOL, MDR, XPTDR.
note Publiée le samedi 5 novembre 2022
dernières écoutes
- born to gulo
› - Etienne20399
› - born to gulo
› - Chris
› - #IRON#
› - Chris
› - born to gulo
› - Ultimex
› - Nicko
› - Etienne20399
›
Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Astral Fortress" en ce moment.
tags
- N&B (3213)
- pochette classe (274)
- grower (15)
- neigette (9)
Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Astral Fortress".
notes
Note moyenne 16 votes
Connectez-vous ajouter une note sur "Astral Fortress".
commentaires
Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Astral Fortress".
- Cinabre › Envoyez un message privé àCinabre Cinabre est en ligne !
On peut toujours tester la température de l’eau avec Bandcamp fort heureusement.
- Note donnée au disque :
- stickgrozeil › Envoyez un message privé àstickgrozeil
Enthousiaste à l'achat, et puis plus vraiment réécouté depuis... Je rêve que Darkthrone explore une nouvelle direction, qui mélangerait son approche actuelle avec ce que Fenriz faisait avec Neptune Towers, ça aurait de la gueule. Pour l'heure, je ne sais pas si je me ferai encore avoir avec le prochain album.
- Note donnée au disque :
- Demonaz Vikernes › Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes
Ils ont aussi réédité une sixième fois les démos. Sous un sixième nom différent. Les fripons.
- Nicko › Envoyez un message privé àNicko
Le groupe carbure ! Nouvel album "It beckons us all....." prévu le mois prochain !
- Note donnée au disque :
- zugal21 › Envoyez un message privé àzugal21
Ecouté des dizaines de fois . Furieuse envie de lui retirer une boule : réécoute dernièrement juste pénible, sans l'ouïr en entier . Trop écouté...
Message édité le 11-02-2023 à 13:15 par zugal21
- Note donnée au disque :