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Sweet William › Show
- 1998 • Dion Fortune/ Dianthus Barbathus BN 532 PF 040 • 1 CD
cd • 5 titres
- 1Show
- 2Out of this nothing
- 3Mine
- 4Wish
- 5Crawling over you
extraits vidéo
informations
Interface Studio, Cologne, Allemagne, 1996-1998.
https://sweet-william.bandcamp.com/music. 'Crawling over you' a été enregistré live en décembre 1994 à Wolfsburg, Allemagne.
line up
Oliver Heuer (chant, guitare, synthé), Frank Breuer (basse), Ralf Bursch (batterie)
chronique
- stoned psychédélique goth rock
Cet album a la particularité de ne compter que des titres longs, le plus court s’étalant sur huit minutes seulement, non que le groupe ne nous ait pas habitué à la manoeuvre de par le passé mais jamais à ce point. Est-ce surprenant ? Pas du tout, par définition, les Allemands ne se sont jamais vraiment conformés au canons traditionnels du goth rock; leur amour du psychédélisme et de grands noms tels que Pink Floyd y est probablement pour quelque chose. Ils s’en donnent ici à coeur joie en construisant des chansons très goth rock dans le feeling mais qui s’autorisent des moments de pure expérimentation, de délires guitaristiques, quelques bidouillages cosmiques pour l’atmosphère et surtout des structures pouvant alterner les tempos, les reprises, les ponts, les moments ambient, les accélérations sauvages…. Il s’en dégage une impression très hypnotique comme si l’album se voulait un rituel chamanique vers la transe, quelque chose de très intense, proche du trip mais dans une perspective plus sombre. Un peu comme si le Floyd jouait du rock gothique. Le plus hallucinant est qu’on ne s’ennuie pas, pas la moindre longueur, tout parait couler de source et l’énergie dégagée par la musique est aussi communicative que son côté suggestif et ce malgré des passages instrumentaux nombreux. Après, je suis de toute manière fan du timbre de Oliver Heuer et qu’on ne s’y méprenne pas, il ne s’agit pas de noyer le poisson dans des expérimentations stériles, tout a du sens et les passages mélodiques sont franchement magnifiques (‘Wish’, ‘Show’)… Le voyage s’achève sur ‘Crawling over you’ à la fois sauvage et retenu, comme un sas pour décompresser et retrouver progressivement contact avec la réalité après un tel voyage sans bad trip (quoique vu les grincements sombres et le larsen final, c’est pas gagné d’avance). Quand l’esprit des Pink Floyd et de Hawkwind se retrouve inclut dans du goth rock, c’est tout sauf du show, de la sincérité brute plutôt. Impressionnant.
note Publiée le jeudi 13 octobre 2022
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- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Oui donc... Par la chro alléché - et comme je sais qu'on peut souvent se retrouver sur certains trucs "psych et goth à la fois" - voilà que j'écoute celui-là... Et ouais, ça passe tout seul, ici ! Un côté carrément space-rock voir krautrock par moments (Hawkwind - comme tu dis ! - serait le lien ?), des délires de guitare en effet un peu à la Gilmour et/ou à la Göttchsing (période Ash Ra Tempel), des plages étirées, des effets qui délitent et déforment, colorent ou décolorent les timbres... Tout ça avec - oui - un "feeling dark" vraiment pas dégueu. Il me faut souvent un certain temps pour me faire à ce genre de chant, en passant - que je trouve pas mal Nephilim, disons, ici - mais là déjà ça ne me gâche pas le plaisir.
Et tiens, par certains aspects (cette rythmique roulante, certaines lignes de basse) il y a des moments aussi ou ça me fait penser à Lumerians, dont j'avais chroniqué The High Frontier, y'a un temps. Pris d'ailleurs, avec un "sens de transformation des influences" sans doute différent mais nettement, je trouve des points communs.
Ça me cause pas mal, dans le style - le genre de trucs où j'entends mille autres trucs sans m'attendre à ce que ça les "transcende" mais sans que ça rende la musique impersonnelle ni insipide, du tout, non-plus.
EDIT : Ah puis là sur Crawling Over You, je pense carrément à Faust et à Chrome, dis-donc... KrrrrrrIIIIIIIIiiiii.
Message édité le 15-10-2022 à 17:07 par dioneo