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Schleu › Lying in the Wrong Coffin
- 2022 • L'Hygiène Sonore PRO0008 • 1 LP 33 tours
- 2022 • Cheap Satanism Records (pas de cote) • 1 LP 33 tours
- 2022 • Degelite (pas de cote) • 1 LP 33 tours
- 2022 • Jarane (pas de cote) • 1 LP 33 tours
- 2022 • L'Étourneur (pas de cote) • 1 LP 33 tours
- 2022 • Prix Libre Records (pas de cote) • 1 LP 33 tours
- 2022 • Rockerill Records (pas de cote) • 1 LP 33 tours
- 2022 • Pied de Biche (pas de cote) • 1 LP 33 tours
- 2022 • Poutch Militaire (pas de cote) • 1 LP 33 tours
lp • 9 titres • 34:21 min
- A
- 1Zucchini Kill2:22
- 2Junkie Snail Dream3:55
- 3Sprawling Spud4:02
- 4The Odd One Out5:58
- B
- 5False Advertising5:04
- 6Let's Get Busy1:48
- 7Pigomaniac3:11
- 8Sparadrap6:18
- 9Higway Without a Wee Break1:43
extraits vidéo
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enregistrement
Enregistré par Giles Davenport. Mixé et masterisé par Psychic Graveyard au studio Theses Are My Wires.
line up
GigaPoupon (batterie), Sigmund (basse), Von Kreuz (guitare), Gudrun 23 (voix et Joie de Vivre)
remarques
Pochette : Nana Morphale. Layout (couverture et insert)/machine à écrire : Dixie Zombie.
Le LP est une coproduction de tous les labels mentionnés.
chronique
Ah ben tiens : c'est ma chronique, numéro SIX SIX SIX !
Alors ! De quoi je vous parle ? De SATAN – le groupe de Grenoble à t-shirts hype et son bien parpaing ? De l'un ou l'autre Lucifer du vivier croix-renversée/pentagramme-pentacle-pentone sur la pochette, deathblackdoom blabla etc. ? Des Beatles passés à l'envers et des messages que ça délivre ainsi ? Naaa... Déjà aucune de mes platines ne sait lire à l'envers – ni CD ni cassette ni vinyle ni rouleau de cire, et pas envie de me fader des manips (même simples) sur ableton ou autre. Et surtout : pas envie et rien à foutre, du folklore à main Cornu. Pas d'humeur pour la panoplie. Pas d'humeur pour les conneries. Ou alors... Et puis... Et...
Eh puis merde : SCHLEU ! Pas besoin de renverser la vapeur (ou les voiles ou quoi). Ici la connerie – « d'un haut niveau », me disait Gudrun – déboule direct, à l'endroit. Les messages négatifs – c'est à dire qu'on m'entende, les sujets ordinaires, le quotidien. Gudrun cause de cette femme enceinte qui lui casse les trompes, à ressasser qu'Il Va Bientôt Venir – le merdeux, comme s'il y avait de quoi se réjouir, un parasite de plus. (« She was the weirdest cellmate ever... »). Elle cite du film culte mais en remplaçant les planètes par des cochons – en feu. Elle cause de défloraison – à coup de courgette turgide. Elle growle, elle braille dans les aigus, elle déblatère. Tout rote et crisse et crash autour. False Advertising fait des espèces de spasmes funky. La basse du Sigmund, la batterie du Poupon. Les attaques cérébrales sur le manche du Kreuz. Si c'est des maths, c'est qu'ils/elle calculent l'angle le plus adéquatement vicelard pour que l'accident fasse mal. Ça multiplie les beignes en arcs-en-ciels suintants et crépitants. Des traces sur la peau... Ça parle de cul, à un moment ou l'autre – en promettant la ruine et le pas-de-chiqué. Pas envie de pinailler ni de savoir ce que tu aimes faire. Blah. Tout ici fait GNAGNAGNAGNAGNA. Mais pas pour faire de la comédie, de la parodie, du pas concerné, de la tongue-dans-la-chique (tongue in shit, shoot, shoot... Pas le temps pas là pour, on a dit!). Même quand ça parle de crever de peur et de dégoût devant une patate qui germe ou de rêver de limaces toxicomanes. Ça ne va nulle part ?
Mais c'est ça, que j'aime ! C'est ça, dans ces trucs là, ces scènes, chez ces gens que je connais ou pas, ces bidules en « core » ou pas mais dès que ça peut hors-étiquette, qui feraient bugger/cramer les étiqueteuses, si on leur demandait. C'est ça qui fait que c'est pertinent, de nos jours, de notre temps tout fracturé : le sans-queue-ni-tête – c'est à dire beaucoup trop des unes des autres et de tout le reste. C'est ce qui rend ces machins – le grindcore sans forme ailleurs, le bruit pulsé d'ici, toutes ces choses sur support vendus à perte avec la note barrée tamponnée... C'est ce qui rend tout ça, eh oui : « supérieur » à l'Aaaart. Enfin, si on préfère : plus concret, un poil moins inutile, au mieux, au pire, puisqu'on n'a plus besoin des manifestes et manuels. Surtout : c'est ce qui fait que ça n'a pas besoin, on y revient, de ces foutaises de messages à l'envers – ça joue à l'endroit, et là où c'est. Parce que le Pire, c'est ça – c'est l'endroit, et l'admis, c'est tout ce qu'on fait sans y penser parce que « c'est comme ça qu'on fait ». Tout ce qui rapporte. Quoi ? Chaipas. Schleu, j'écoute, et quand ça joue j'y vais : à perte. Pour rien. Parce que. PARCE QUE ! Parce que Schleu. Parce que j'aime ça. Parce que j'ai beau tous les connaître, en personne et aussi dans d'autres trucs – avec des membres de blablablabla ; je vous laisse chercher si ça vous chante pendant qu'elle s'égosille – là j'entends encore autre chose, quand on me demande je ne sais trop que dire que faire, à part lâcher « vas-y, ça passe par chez toi » ou poser le disque sur le plateau et faire tomber l'aiguille et régler le volume sur le trop-fort adéquat.
Tout est tordu mais tout file droit – c'est des scories, des trajectoires, c'est le chaos – bien grand mot pour dire que tout chie... ; et ses agents de maîtrise qui s'enferment ensemble après-taf et fomentent ça, répètent, enregistrent, nous sortent ça. Gudrun panique dans la bagnole parce qu'elle a besoin d'une pause pipi. Et SÉRIEUX, sur les autoroutes du côté de la frontière où ça se passe il faut METTRE UNE PIÈCE pour ça ?! Roh, chiotte... (Oh oh oh). (Le pire c'est que je crois que j'y étais – enfin, dans mon souvenir il y a une petite chance que ce soit cet épisode là).
Y'a des carottes, des courges, des poires, des oignons, une tête de mioche dupliquée plusieurs fois, comme collage sur la pochette. Le disque s'appelle Couché dans le Mauvais Cercueil. (Be Strong... Be Dead and Wrong?). Qu'est ce qu'il vous faut de plus ? Le son ? Je viens de vous dire. Il est à la hauteur : il ne fait rien mentir, là-dedans, dans le cauchemar et dans la fête.
C'était ma chronique six cent soixante six.
Merci de m'avoir lu.
N'oubliez pas de balancer une poignée de gravas sur le couvercle avant de regagner vos pénates. (Avec un peu de chance, il/elle/ça vous le rendra sans compter la monnaie, en crachant la mitraille).
note Publiée le lundi 10 octobre 2022
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