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The Communards › The Communards

  • 1996 • Metronome 828 016-2 828016.2 • 1 CD

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Membre Note Date
Chris      lundi 3 octobre 2022 - 08:55
asharak      dimanche 31 mars 2024 - 22:10
Richard      lundi 3 octobre 2022 - 18:19
allobroge      lundi 3 octobre 2022 - 14:59
Raven      lundi 3 octobre 2022 - 14:27
Fabb74      mardi 4 octobre 2022 - 16:47
Shelleyan      dimanche 2 octobre 2022 - 23:45

cd • 12 titres

  • 1Don't leave me this way
  • 2La dolarosa
  • 3Disenchanted
  • 4Reprise
  • 5So cold the night
  • 6You are my world
  • 7Lover man
  • 8Don't slip away
  • 9Heavens above
  • 10Forbbiden love
  • 11Breadline Britain
  • 12Disenchanted (dance)

extraits vidéo

informations

line up

Jimmy Somerville (chant, programmation), Richard Coles (piano, orgue, synthé)

Musiciens additionnels : Crispin Cioe (saxophone), Bob Funk (trombone), Hollywood Paul (trompette), Jessy Levy (violoncelle), Jimy Maelen (congas, bongos), Tony Garnier (contrebasse), Roger Squitero (percussions), June Miles-Kingston (batterie live), Arno Hecht (saxophone tenor), Brenda White King, Sarah Jane Morris, Cindy Mizelle, B.J. Nelson (voix féminines)

chronique

Le vicaire Richard Coles fut communard… Pas un vrai, du moins historiquement, puisqu’il est né en 1962 mais il a bien été un Communard à l’époque où la religion lui semblait une absurdité, aux côtés d’un certain Jimmy Somerville. C’est un ami, le militant gay Mark Ashton (hélas décédé à 26 ans seulement), qui leur a parlé des événements de la Commune de Paris ; pour Somerville extrêmement engagé à gauche en plus de son combat pour les droits des homosexuels, le nom résonne comme une évidence de même que pour son collègue. En 1986 sort leur premier album, un drôle de disque encore plus bipolaire que le premier Bronski Beat. Voilà qui peut résonner étrangement auprès de jeunes oreilles mais il n’était dans les 80’s pas incompatible de composer de la pop à fort message social (du vrai, pas le discours lambda de Miss France pour faire bonne figure auprès des ménagères révoltées mais pas trop. Monsieur au bureau est trop pragmatique pour y songer…), d’y adjoindre une exigence musicale et de proposer une face sombre contrebalançant parfois les singles. Beaucoup connaissent ces fameux premiers singles: ‘You are my world’, ‘Don’t leave my this way’ et la reprise du ‘Never can say goodbye’ interprété en 1971 par les Jackson Five; pop classique, sympa, dans laquelle on devine pourtant le bagage classique de Richard Coles, fortement influencée par la Motown (les chœurs féminins de Sarah-Jane Morris et consœurs) revisitée 80's, portée par le haute-contre si typique de Somerville avec quelques trouvailles cool, notamment la présence de la batteuse June Miles-Kingston. C’est le quatrième, ‘So cold the night’, qui vient mettre la puce à l’oreille. Belle pop dansante aux atmosphères de sérail, légèrement trouble mais surtout baignée d’une mélancolie froide et émouvante servie par une prestation impeccable de Jimmy Somerville et ses choristes. C’est alors qu’en se penchant sur la track-list du disque, on tombe sur la deuxième piste, ‘la Dolarosa’, une chanson aux lointaines influences hispaniques, interprétée principalement au piano (hormis quelques montées de cordes) avec un Somerville émouvant comme jamais que ce soit sur la première partie, l’accélération flamenco et le final recueilli. The Communards foulent des terres communes à Marc Almond et la collaboration fugace avec Bronski Beat n’avait donc rien d’un hasard. Mais la vraie pièce de résistance, c’est ‘Reprise'. À nouveau des orchestrations dépouillées mais funèbres, violoncelle, piano, tissent un voile de deuil sur lequel le chanteur va proposer ce qui à mon sens demeure sa plus grandiose prestation vocale. Douleur intime et cotonneuse où les larmes coulent sans retenue en cadence avec la pluie face au mur gris. Rien que ces morceaux justifient l’achat. Ajoutons que ‘Disenchanted’ très calibré Bronski Beat (de même que ‘Heavens above’) passe très bien, que le piano n’en a pas fini: ‘Breadline Britain’ plus jazzy est une pure merveille, complicité parfaite une fois encore entre le pianiste Coles et le virtuose Somerville. Jazz toujours à la Gershwin avec saxo, contrebasse, pour ‘Forbidden love’ dans des tons veloutés sombres et chaleureux à la fois. Oh ? ‘Lover man’, c’est encore du jazz ? Avec vocaux féminins graves du plus bel effet. Et ‘Don’t slip away’, c’est la Motown… Mais ?!? À y bien penser, ce sont les trois premiers singles (pas désagréables, hein, mais légers) qui sonnent hors de propos sur un disque gorgé de soul, de jazz, de lointaines effluves classiques, bien plus profond et émouvant que ce qu’en retiendra le hit-parade… 4,5/6

note       Publiée le dimanche 2 octobre 2022

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Note moyenne        7 votes

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Richard Envoyez un message privé àRichard

Heureux de voir que Somerville n'est pas nécessairement apprécié que pour ses hits. Je me suis toujours senti en effet un peu seul.

Message édité le 03-10-2022 à 18:22 par Richard

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Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Effectivement, c'est peu de le dire, ce mec a un talent incroyable.

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Il tourne aussi souvent que l'Age of Consent des bittes qui bronzent celui-ci, ainsi que le suivant Red ; tout ça traîne en vinyle pour trois fois rien, impression d'un injustement oublié, un peu. Sommerville est vraiment un super chanteur soul.

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nicola Envoyez un message privé ànicola

Je ne connais que de nom (pourtant, quel nom), je vais me pencher dessus de ce pas.

Message édité le 03-10-2022 à 12:19 par nicola

Chris Envoyez un message privé àChris
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L'ensemble du disque est absolument excellent.

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