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New Skeletal Faces › Celestial disease
- 2019 • Bat-Cave Productions BCCD54 • 1 CD digipack
cd • 8 titres
- 1Crucifixion cries
- 2Skeleton structure
- 3Flesh mirror
- 4Empathy asphyxia
- 5Ascension of other beings
- 6Drowning in celestial graves
- 7Leather funeral
- 8Cult disease
extraits vidéo
informations
https://newskeletalfaces.bandcamp.com/
line up
Errol (chant, guitare, clavier), KRO (basse), Don (batterie, guitare, clavier)
chronique
‘Crucifixion cries’, ‘Skeleton structure’, ‘Leather funeral’… Le programme s’annonce varié, morbide, haut en noir , pas le truc en vogue pour le cousin Ducon qui écoute Jul; ici, ça crie, ça joue vite, ça joue glauque. ‘Celestial disease’ a tout d’un laboratoire où trois chimistes en cuir noir, ceintures à cartouches, s’évertuent à créer des maelstroms de désespoir. Sérieux, il y a des moments où l'on sent les mâchoires se crisper, leurs épaules se raidir, leurs doigts s’acharner sur les cordes pour que ça accélère jusqu’au point de non retour. Bien sûr, l’effet ne serait pas aussi efficace s’il n’y avait ces instants de calme avant la tempête, ces retombées de pression artérielle. Tout l’art du groupe consiste à équilibrer les deux, comme sur le splendide ‘Skeleton structure’ avec ces arpèges glacées cédant soudain le pas à une explosion électrique sans changer réellement de tempo ou le grandiose ‘Flash mirror’. La technique d’écriture est particulière, sans réel axe couplet/refrain, l’impression est plutôt d’assembler des bribes de cadavre entre elles pour former une forme de créature de Frankenstein. Il y a du chant mais son désespoir hurlé est planqué au second-plan du mixage comme si lui-même était ballotté dans ce tourbillon de noirceur que le combo concoctait pour ses auditeurs. La production n’est pas saturée ni propre, quelque chose d’inéluctable comme une paroi capitonnée, espace dans lequel on se sent agoniser tout au long de l’album en en redemandant. Gourmandise masochiste accueillie à genoux face à ce trio maniant les forme les plus extrêmes de deathrock avec un zeste de recours sludge si nécessaire (‘Empathy asphyxia’). En réalité, c’est plutôt à Rudimentary Peni qu’on pourrait comparer leur démarche malgré un rendu audio bien différent. Les deux formations tissent des climats anxiogènes, étouffants, hypnotiques dans leur claustrophobie à ceci près que New Skeletal Faces préfèrent creuser le sol de la cellule avec les ongles pour voir si le sol sent le pourri. Dieu qu’on s’enivre de cette puanteur fruitée, de ces parfums corrompus, tout au long d’un disque sans temps mort et sans faiblesse, avec juste ce qu’il faut de poches d’oxygène pour tenir le coup. ‘Celestial disease’ ou la Beauté corrompue par la lèpre…
note Publiée le samedi 24 septembre 2022
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