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Limp Wrist › Limp Wrist

lp • 18 titres • 14:34 min

  • 1I Love Hardcore Boys/I Love Boys Hardcore0:55
  • 2Secrets0:42
  • 3Cruisin' at the Show1:03
  • 4Smear the Fear0:47
  • 5You Ain't That Fierce0:39
  • 6Back in the Days0:24
  • 7Relatives Got Nerve0:42
  • 8Cheap Art0:06
  • 9Limp Wrist0:56
  • 10Limp Wrist Versus Dr. Laura0:54
  • 11This Ain't No Cross on My Hand0:33
  • 12Brotherhood1:23
  • 13Thanks0:46
  • 14We Started This Band to Get Dates0:50
  • 15O.D.'d on Pop0:59
  • 16Give Me a Fuckin' Break0:41
  • 17Man to Man1:01
  • 18No Choice1:03

informations

Enregistré au Godcity Recording Studio.

line up

Paul Henry (batterie), Andrew Martini (basse), Martin Sorrondeguy (voix), Mark Telfian (guitare)

chronique

Programme avoué du groupe : « Remettre le 'core' dans le 'queercore' ». Alors voilà : Limp Wrist foutent une photo de drague aux chiottes sur la pochette ; des images de bite tatouée (« straigth edge tats > are'nt they hot »...) ; et dans le livret : des dessins des mêmes cuvettes avec la tronche de je ne sais qui, qui en sort (caricature d'une quelconque mère-la-morale sévissant alors ?) ; la Statue de la Liberté version Membré.e... Limp Wrist privilégient l'imagerie cuir/latex, parfois jean râpé/délavé, avec ou sans moustache mais souvent du poil, en collages façon fanzine à la glu – les corps en tous genres mais plutôt « du type masculin » ; parfois gras, parfois maigres ; avec j'ai l'impression une inclination particulière pour les « bears » – mecs velus et pas forcément jeunes, les instantanés de types plus habitués à rôder près du zinc dans les rades punks, entre deux concerts où on les, où ils se croisent, qu'à pousser de la fonte à la salle. En tout cas : Limp Wrist s'affichent.

Et en musique : Limp Wrist gueulent et envoient dru – la voix éraillée, la batterie trop serrée pour finasser, la gratte et la basse qui riffent simple et méchant, le jeu brut et la coordination toujours parfaite, que ce soit dans les poussées de speed hardcore/punk au son tesson, dans les ralentissements relatifs, pas moins cloués, aux riffs morne-amers... Tout le contraire, toujours – dans la sûreté tout en nerfs et muscles tendus du geste, des vocalises expulsée – de ce que dépeint ce nom pris par dérision, en rétorque : le « fameux » (non) « poignet mou », retourné, précieux, le cliché de LA posture gay dans la tronche des beaufs de toutes obédiences, « pas venus dans le pit pour se fader de la musique de TAPETTES » (*uh uh uh – rire gras... puis lueur de crainte incertaine, un instant, dans le regard, une vague nuance de fléchissement « j'ai bon hein, on est des hommes des vrais, nous, hein ? HEIN ?? » * … avant d'enchaîner sur une antienne lourdingue, tirée au hasard de l'urgence dans le Grand Registre Sans Fond du « Bros Before Hoes » éternel... Amerde). A ceux-là, Limp Wrist répond par la charge – sarcastique, furax, le verbe aussi direct que le son. Le son aussi rugueux que dans l'autre groupe du chanteur tiens – Los Crudos, où il braille en espagnol, où tous revendiquent leur culture « latino ». (On parlera « convergence des luttes » plus tard ou vous avez saisi l'idée ?). Ici par ailleurs c'est le guitariste que écrit tous les textes, en passant – aussi à l'essentiel que ce qu'il joue, aussi direct, aussi claquant. Difficile d'en dire plus – c'est du punk qui fait mal et du bien, du hardcore qui file, du bon, qui trouve la forme parfaite, brève et contondante et coupante pour loger et cracher, décocher ses convictions. Rien là-dedans qui vous demande d'acquiescer – mais rien qui soit fait pour qu'on puisse écouter, voir, comprendre ce qu'ils proposent et affirment, sans réagir, sans prendre parti. NO CHOICE ! Qu'ils disent. C'est à dire que vous faite comme vous le sentez – mais qu'eux ne vont rien changer, ou pas comme vous pensez. Et que donc, de la fosse, c'est vous qui allez jarter, si jamais ça vous défrise – pas eux, pas leurs ami.e.s, allié.e.s. Parfois, c'est bien assez – c'est juste ce qu'il faut... Ou on aimerait le croire – on voit qu'ici au moins c'est ce que ça instaure, dans la place.

(Prendre parti... Et LA PARTY, au fait ? Eh : elle est là, on vous dit. D'accord, ici uniquement version squat, bar à amplis qui craquent. Mais pour l'after alors ?! On vous disait : backroom. C'est où ? Eh bien : pour accéder, prière d'attendre quelques années – ou de pousser tout de suite la porte de la pochette 2017).

note       Publiée le mercredi 21 septembre 2022

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