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Sigh › Shiki
- 2022 • Peaceville records CDVILEF948 • 1 CD
cd • 10 titres • 46:03 min
- 1Kuroi Inori00:16
- 2Kuroi Kage07:55
- 3Shoujahitsumetsu03:52
- 4Shikabane05:28
- 5Satsui - Geshi no Ato07:07
- 6Fuyu Ga Kuru06:28
- 7Shouku05:30
- 8Kuroi Kagami01:10
- 9Mayonaka no Kaii05:24
- 10Touji no Asa02:53
extraits vidéo
informations
Mixé et masterisé par Lasse Lammert au LSD studio, Lübeck, Allemagne.
Sorti en CD, vinyle, et en ligne. La version japonaise (Ward Records) contient deux titres bonus remixés.
line up
Dr. Mikannibal (voix, saxophone), Mirai Kawashima (voix, guitare, claviers, flûte, clarinette, shakuhachi, hichiriki, shinobue, shamisen, taishogoto, surpeti, vocoder), Satoshi Fujinami (basse)
Musiciens additionnels : Frédéric Leclercq (guitare), Mike Heller (batterie, bongos, cloches)
chronique
Sigh. *soupir...* Comment décrire ce groupe en trois mots ? Impossible, il faudrait des tonnes d'encre, et je n'ai pas le temps, la vie est courte vous savez... mais je vais essayer, juste pour vous : Sigh, c'est un groupe qui a toujours résonné en moi comme "Japon Un Petit Peu Trop Bizarre", ce n'est pas compliqué à ressentir, c'est même un cliché je sais, mais quand même... si lointain tout ça ! Sigh ne déroge pas à la règle des groupes étrangement étranges venus de l'autre côté du globe, que je mets dans le même sac que d'autres bizarreries genre Merzbow, G.I.S.M. ou les BD d'épouvante à base de découpage et autres possessions partielles de membres avec insectes, parasites et fantômes... RAAAH ! En parlant de fantômes et de gore, Sigh n'est pas avare en la matière. Parti d'un son très norvégien... de l'Est mais déjà zarbos de travers à l'époque de leur fabuleux premier jet grâce à un feeling, un "lore" et un talent à écrire des morceaux hors-normes, baroques, déglingués, le groupe fera appel à tout un tas d'influences, culturelles, religieuses, portant sur la douleur, les enfers, et des choses qu'on ne peut à peine nommer... J'avais ensuite lâché l'affaire, leur musique devenant de plus en plus "sympho", "néo-classique" un poil trop plastoc pour ma pauvre oreille trop habituée au grain sale de guitare, et moins aux solos de pouet pouet à la Tangerine Dream ponctués de montées branlantes Steve Vaiennes de l'enfer, englouti par toutes ces cordes et flûtes ensanglantées... que fut donc ma surprise d'entendre ce machin bien plus décharné que d’habitude arriver à la maison. Je remonte un peu leur discographie : je crois que je n'avais pas entendu quelque chose de similaire dans leur longue histoire depuis... "Infidel Art" ? Une sorte de retour à la malfaisance originale, ponctué de peu de fioritures, mais assez de traviole pour détonner au milieu de toutes les productions classiques de la "seconde vague" du black metal du début/milieu des années 1990, révélant aujourd'hui un fumet "vintage" mais du bon, du pas content, du qui donne envie de ressortir le perfecto et hanter les cimetières, une bière trop alcoolisée et pas chère à la main... On dirait vraiment qu'on en a gros sur la patate ici et ça tire une tronche de trente mètres de long, sans dentelles pour faire joli car cet album est sec, grognon et en même temps remplis de tubes, tout en restant souvent bien heavy aseuh fuckeuh, assez pour vous faire danser, les cornes à la main ("Shouku" là, je te vois) ! C'en est même bluffant car depuis bien des albums, j'ai beaucoup de mal à encaisser une heure de leur chaos coloré, un peu trop cartoon, bien trop acidulé… ici, c'est fini la rigolade tout en gardant ce gramme de baroquitude lorgnant vers la dragonforcité dans la palette des couleurs fantastiques... Malgré tout, oui ça fait la gueule avec un Gros Son de guitare à la Tom G. ; synthés en noir et blanc sortis d'un slasher peuplé de créatures lovecraftiennes sauce folklore shinto ou bouddhiste local... là Peaceville nous met en note de bas de page que le terme "Shiki" est polysémique, et que le groupe s'est focalisé sur le sens portant le plus sur les périodes de la vie, et vous n’allez pas le croire, surtout la dernière ! Étonnant, non ? Jolie histoire, encore une fois, de décadence, enregistrée un peu de partout, et qui va vous foutre le pêchon à l'ancienne comme sur un bon vieil Emperor ou Darkthrone, ou même Celtic Frost tant qu'on y est dans les références habituelles, tout en gardant je vous dis ce cachet inimitable de nawak vraiment flippant, mais en dose cette fois-ci acceptable pour mes oreilles de touriste. À découvrir en même temps que leurs débuts chez Deathlike Silence pour les novices (réédité par Peaceville, la nouvelle boîte de Sigh), et peut-être une bonne surprise pour les habitués, qui sait... enfin, allez, je recommande ça comme un resto pas mal voire très bon, il faut ce qu'il faut pour nourrir l'âme par les temps qui courent par Belzébuth ! EUH, non, par... allez... Yama ? Amatsu-Mikaboshi?
note Publiée le mercredi 7 septembre 2022
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juste pour dire que le folklore et le heavy metal ça se marie bien parfois
Cobra
Le pont des extrêmes
quand dans le 06 le roi des enfers enfourne sa guitare à riffs, ça ressemble parfois aux moments les plus rentre-dedans de Sigh. Etrange. Pénétrant.
Stargazer
The scream that tore the sky
imageries lointaines, "avant-gardisme", mystère, abîmes
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- Dun23 › Envoyez un message privé àDun23
Finalement, je me suis laissé tenter. Je regrette pas pour l'instant.
- yog sothoth › Envoyez un message privé àyog sothoth
Oui, en fait, il se suivent (cf les 4 premiers : Scorn / Infidel / Ghastly / Hail, et ainsi de suite).
- Note donnée au disque :
- vargounet › Envoyez un message privé àvargounet
J'aime bien leurs premiers albums mais j'ai progressivement lâché car ils sont très productifs quand même mais j'écouterais à l'occase. Un truc très marrant à propos de ce groupe que je découvre. Chaque album commence soit par un S un I un G ou un H.
- Dun23 › Envoyez un message privé àDun23
Je sais pas pour celui là mais j'aime vachement beaucoup le précédent Heir To Despair
- taliesin › Envoyez un message privé àtaliesin
Ah il me tarde de l'écouter celui-là !