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Dislocation › Dislocation

  • 2003 • Autoproduction D-01-0403 • LimNum • 230 copies • 1 CD

cd • 11 titres • 40:46 min

  • 1Intro01:31
  • 2Vengeance aveugle03:56
  • 3Profanateurs03:32
  • 4Répression systématique05:32
  • 5Dévotion03:51
  • 6La marche du Sombre Empire04:16
  • 7Combattants de l'Éternel04:58
  • 8Invasion03:47
  • 9Exode03:55
  • 10Rébellion03:47
  • 11Outro01:41

informations

Produit par Dislocation. Enregistré mixé et masterisé par Seb Marc au Factory Studio, Beaumont, avril 2003.

Sorti en CD. Illustration par Hélène V.

line up

Luc Constant (basse), David Bellencontre (guitare), Laurent Chambe (voix), Jérémy Vergne (batterie, claviers), Cédric Authier (guitare), Sébastien Bayle (sonorisation, voix)

Musiciens additionnels : Franck (violon [4])

chronique

Ah, Clermont-Ferrand. L'Auvergne. L'ennui. Le death metal. Le hardcore punk. Le Néo Métal. La jeunesse, et pas de Jean-Louis Murat à l'horizon, désolé ! Non, ici, quand on est jeune en 1990-2000 en gros, on se retrouve dans une ville industrieuse et sage façonnée par le paternalisme de Michelin et le goût de l'effort et du repos sans faire de vague, de grève, ni la fête ni rien. Construite par l'exode rurale locale (Clermont a sucé tout le reste du coin tel un ASM gobant tout club amateur de rugby à 200km aux alentours), et par celle des Portugais ou Algériens corvéables à merci et surtout pas très très pro "rapport de force syndical", on ne pouvait pas imaginer qu'en étant jeunot en 1999 on pourrait se dire "Clermont, c'est la bamboche". Non, mais ça a changé depuis. Jospin ferme sa gueule quand les vieux patrons cathos moisis du peneu déclarent que maintenant ils virent tout le monde, que le rugby devient une foire à la saucisse digne des pires sports (le football, et le soccer), et pendant ce temps-là timidement, grâce notamment à un "rajeunissement" progressif de la ville, un peu de place est ouvert à la glande, à la créativité et à la putain de fiesta dans ce lieu moche morne qui va petit à petit se transformer en un endroit assez rock et un poil moins dépressif que Saint-Étienne ou Thiers (ou Moulins. Ou Nevers. Ou [entrez votre ville à l'agonie, ou Guéret]). En farfouillant dans ma mémoire, je crois qu'il y a vraiment eu un basculement fin 90 / début 2000 avec l'apparition de plein de collectifs, de lieux de concerts plus ou moins éphémères et d'une vraie politique culturelle "actuelle" avec des vraies salles de concerts et non plus seulement des gymnases, des bars miteux, chez Martine à l'Escapade ou des "maisons du peuple" - Kreator à Gerzat les enfants, souvenez-vous ; Iron Maiden entre deux paniers de baskets : formidable ! Et il y eut donc une effervescence de groupes, qui ont tous crevé à plus ou moins long terme, dans un spectre large, partant du straight edge incongru dans jambonland, à des gorets de la Sauvetat comme Dislocation. Dislocation, un des groupes de death locaux qui fut un des représentants des musiques un peu plus agressives que les Korn-like de l'époque, avec d'autres qui ont disparu, muté ou "monté à la Capitale" comme Count Nosferatu et ses ersatz, Argh (fallait bien que je le dise), Ancestral ou Asmodeus, AAA quoi, et encore ma mémoire défaille, merci de compléter si y en a qui restent par ici car ce qui marchait à l'époque c'était plus "et moi pendant ce temps-là je tournais la manivelle" de Wazoo ou "bottes de foin dans la maison" des Flying Tractors, à guincher comme des cons au Gasoil, c'est Olivier Merle qui fait le videur, ambiance scandale, danse de vandales en quelque sorte, beurp... mais là on parle d'UG de chez UG quoi...! Dislocation eux, en plus d'aimer les Crayolisme de compétition pour une pochette qui fera date vouaient un culte à Cannibal Corpse, donc si vous aimez "The Bleeding" vous aimerez cet album numéroté à 230 exemplaires et évidemment enregistré au Factory Studio de Beaumont, "what else" ; et ce qui est bluffant, en plus des traditionnelles photos dans le livret de mectons torse-poil sous le parasol dans le jardin à boire des binches ce sont les paroles qui ne sont pas du tout gore ni sadico-misogyne, non, l'hommage au groupe de Barnes se cantonnera aux ritournelles de basse guitare vomitives et aux growls haineux ; ici on parle de batailles intergalactiques, de bastons de chevaliers barbares, de chansons qui n'aiment pas trop Jésus Christ, de haine anarchiste de l'autorité, d'histoires de profanateurs de pyramides ou de payback comme dans un film avec Mel Gibson... mais ça reste du death metal bien chiadé pour un premier album et un chti groupe qui a produit deux albums par la suite avant de disparaître... Enfin, voilà, c'était l'instant France 3 régions, je vous laisse maintenant vous palucher sur la débauche de votre offre socio-cul bande de Parisiens ! Enfoirés de Berlinois ! Empaffés de Londoniens ! Sans rancune, bien sûr.

note       Publiée le samedi 3 septembre 2022

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