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Diavol Strâin › Demonio
- 2016 • Bat-Cave Productions BCCD17 • Lim • 1 CD
cdr • 6 titres
- 1Ultima dimension
- 2Abulia
- 3Puerta al crematorio
- 4La industrias
- 5Sinsentido
- 6Maledicto divinorum
extraits vidéo
informations
https://diavolstrain.bandcamp.com/
line up
Lau M (chant, basse), Daphne Charmaine (synthé), Ginger Blue (guitare, choeurs)
chronique
Diavol Strâin. C’est fou ce que ces deux femmes arrivent aujourd’hui à produire avec une boîte à rythmes, une basse, une guitare et un synthé alors qu’elles étaient quatre à l’origine; non pas que la formule du duo qui joue tout soit inédite, c’est plutôt dans l’agencement que ça se passe. Parce que basiquement et ce depuis le début, il n’y a pas beaucoup d’espace dans cette musique, la boîte est lancée, la basse balaie sans discontinuer avec son grain sombre et rugueux, la guitare s’ajoute avec ses sonorités deathrock torturées, s’unissant toutes deux en une étreinte toxique et fusionnelle. Peu de variations qui se jouent à des détails (importants néanmoins), une mélodie au synthé, quelques cymbales appuyées sur la boîte, donc pas question de breaks, d’accélérations ou de décélérations, de coupures. Rien d’une flatline pour autant chez les Chiliennes qui peuvent tirer ‘Abulia’ sur près de huit minutes sans que l’on n’en éprouve la moindre lassitude. Il faut dire qu’elles s’y entendent pour tisser des atmosphères sombres, glaçantes, parfois aux limites de l’inconfort sans pourtant perdre la volupté mélodique qui s’en dégage. Le chant participe à tout cela avec la belle voix grave à l’aura spectrale de Lau M qui se fond dans l’opacité de la musique. Et pourtant, malgré cette production en bloc, on distingue tout ce qu’il faut distinguer, c’est net sans être lisse, au contraire, quand la chanteuse se met à hurler sur la fin de ‘Maledicto divinorum’, par exemple, ça en devient vraiment flippant. Essayez de résister au vicieux thème de synthé du brillant ‘Puerta al crematorio’ juste pour voir, il change un morceau hyper efficace en un pur tube à se jeter contre les parois. Outre cinq compositions propres, bourrées d’énergie glauque et coupante, le groupe interprète une reprise de Los Prisoneros (une des formations wave/punk/power pop majeures du Chili et culte pour la scène alternative), l’intégrant parfaitement à son son. Oui, fou, comme Diavol Strâin parviennent à tisser une aura épaisse autour de leur chansons en évitant agilement l’écueil du tourner en rond; un groupe passionnant qui dégage vraiment un truc spécial.
note Publiée le vendredi 26 août 2022
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