Avec certains artistes, c’est comme ce jeu des familles auquel beaucoup d’entre nous ont joué gamin(e)s; c’est d’autant plus amusant quand on est plutôt fan. En toute logique, comme je m’intéresse à tous les projets incluant Trev Bamford, il était inévitable que j’en arrive au petit dernier. Spontanément, pour résumer en un sticker à poser sur le boitier, je déclarerais ceci: ‘Recommandé aux déçus de Midnight Configuration’. Seulement pour envoyer cette simple petite phrase à l’imprimerie qui va la transformer en petits rond autocollants, il faut quelques arguments. Les voici. La rythmique conserve le même punch primal débarrassé de la volonté d’expérimenter dans le technoïde; les guitares lourdes lacèrent de manière tout aussi intransigeante et last but not least, le chanteur est meilleur, n’a pas sa voix sabrée d’effets. Finalement, notre ami n’a jamais tellement quitté ses passions de prédilection soit un post punk goth dur de dur qui n’a jamais fait les yeux doux à la froideur Sistersienne, lui préférant clairement les braises after punk et il y revient continuellement par diverses voix. En apparence, voilà un groupe qui ne changera pas la face de la musique mais ils ne sont pourtant pas légions à proposer ce jeu de guitare glauque en balayage avec une boîte plutôt binaire, un peu comme la rencontre des grattes de Killing Joke et de Dr Avalanche qui nous est d’ailleurs proposée en toutes notes sur la reprise de ‘Requiem’. Très plaisant et on sent qu’on a affaire à des vieux de la vieille qui n’ont pas mis une goutte d’eau dans leur pinte, qui connaissent leur affaire et savent torcher des morceaux puissants.