The Last Oath › Pernicious

Trois crânes ? Parce qu’ils sont trois dans le groupe ? Même pas. Tant pis. Crée par le bassiste/chanteur, The Last Oath groupe des passionnés de musique, metal mais aussi goth rock. A l’ancienne donc. Le rock gothique pratiqué par les Français se caractérise par une approche franche mais aussi une volonté de tisser des structures variées, d’éviter l’uniformité. C’est là que l’on sent le background metal, la manière d’agencer certaines structures rappelle quelques aspects de vieux heavy. ‘Prometteur’. Etiquette positive, un brin condescendante. Il est évident que ce mini regorge de potentiel et d’idées mais inutile de cacher que ça manque un brin de fluidité, c’est scolaire, appliqué mais manque d’âme. Le genre de disque dans lequel on imagine les musiciens concentrés à mort sur leurs instruments, à compter les temps pour être sûrs de placer le bon break au moment adéquat; idem pour le chanteur qui fait le taff mais ne se lâche pas beaucoup, son chant pas désagréable sonne un peu froid, très occupé à placer chaque mot où il faut plus qu’à se laisser submerger par l’émotion. Cet EP annonce clairement une formation en devenir (ce qui est le cas puisque The Last Oath vient enfin de nous sortir son premier LP) qui a trouvé son axe d’expression, piochant dans le goth rock mais aussi dans le deathrock, sans avoir complètement occupé la place. Personne n’a dit qu’on devait sortir un chef-d’oeuvre au premier essai.