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Selofan › Partners in hell

cd • 10 titres

  • 1The grey garden
  • 2Almost nothing
  • 3There must be somebody
  • 4Nichts
  • 5Zusammen
  • 64 am
  • 7Happy consumers
  • 8Absolutely absent
  • 9Metallic isolation
  • 10Auf deiner Haut

extraits vidéo

informations

Homestudio du groupe, Athènes, Grèce, 2018-2020.

https://selofan.bandcamp.com/

line up

Joana (chant, musique), Dimitris Pavlidis (musique)

chronique

‘Toi qui entre ici, abandonne tout espoir’… Une allée grise bordée d’ifs en deuil, voilà ce qu’évoque le superbe ‘Grey garden’, magnifique pièce de cold wave riche, baignée d’une légère réverbération spectrale. A l’image de leurs amis de Lebanon Hanover, le duo grec tout en conservant son style étoffe toujours plus sa musique. L’aspect mélodique en ressort clairement gagnant avec de pures réussites et ce alors que le ton n’a jamais été aussi désespéré. Sans parler de décalage, une ironie s’installe entre une musique parfois plus claire (c’est pas du calypso non plus, hein) de laquelle se dégage quelques effluves de Depeche Mode (‘There must be somebody’, ‘Zusammen’) ou The Cure (‘Nichts’), très dansante (‘Metallica isolation’ me rappelle une version glauque de Bronski Beat) et un chant qui sonne plus désespéré que jamais comme si Joanna avait renoncé à toute envie de lutter. L’enfer décrit par le groupe a quelque chose de celui de Sartre: nul pal, nul gril, pas de crochets ou de tridents, plutôt un salon cossu aux teintes grises où chaque élément est immuablement à sa place, avec une baie vitrée donnant sur une pièce d’eau couverte de brume que les damnés contemplent sans joie depuis leur coquet fauteuil un verre de vin sans goût à la main. Le feu qui brûle dans l’âtre ne dégage aucune chaleur, juste une lumière argentée à laquelle on ne prête aucune attention. Le pire dans tout cela, c’est que cette b.o. ne donne qu’une envie, postuler pour une place dans cet enfer-là. Ce disque est vraiment fort et magnifique. A l’instar de Lebanon Hanover (difficile de ne pas tirer de parallèles entre ces amis dans la vie), Selofan parviennent à enrichir, renouveler, varier une formule paraissant peu encline à l’exercice au départ. Pas de chant masculin et ce n’est pas un problème, la cohésion de l’album n’en est que renforcée. Ces deux-là sont capables de transformer l’enfer en banquise, qu’en sera-t-il le jour où ils s’attaqueront au paradis ? Mon opus favori des Grecs.

Chef-d'oeuvre
      
Publiée le dimanche 10 juillet 2022

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