Bonne intro épique fleurant bon les 80’s, le hard rock, les films de Conan le Barbare, une iconographie punk barbare… Normal, les Canadiens de Zex s’y abreuvent et ils savent régurgiter la substantifique moelle soit un bon punk rock avec chant féminin, héritier de Xray Spex mais aussi du hard féminin à la Girlschool, Vixen et autres soeurs à crocs et griffes. Si j’avais chroniqué Vice Squad (‘pourquoi c’est pas fait d’ailleurs ?’’Heuuu’), je les mettrais en recommandations à la fin de ce résumé. Un an après leur second opus, cuirs à pyramides, cheveux teints en pétard et résilles déchirées nous rappellent que le style n’a pas rendu les armes même s’il n’est pas celui qui le plus la cote par les temps qui courent. Pour celles et ceux qui jugent le punk 77 trop mou et la regrettée Wendy O’Williams trop trash, Zex offre la parfaite poire coupée en deux, rappelant cette belle époque où hard rock et punk copulaient si étroitement pour une jeunesse en mal de secouer ses poings vers le ciel qu’on ne se posait pas trop la question des frontières de genre. Il y a de la mélodie, de l’énergie, des riffs acérés, une rythmique qui évite de trop blinder le turbo et une chanteuse qui connait son job. Il y a une classe de diva dans ce punk de gouttière et l’impression de progrès qui caractérisait ‘Uphill Battle’ se confirme sur cette troisième production même si le combo a concentré ses possibilités. La mélodie sied bien à nos Canadiens car la force et la conviction n’ont nullement été trahies et ces petits éclats purement rock (cassures, soli) renforcent le plaisir. Zex, c’est un peu un truc hors de son époque mais dans la mesure où l’actualité regorge de doomeux en pattes d’éléphants, moustaches et coupes à la Black Sabb’, où est le problème avec les perfectos à pyramides couverts de badges Motörhead et les cheveux longs peroxydés ? Chez moi, nulle part.