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Pušča › War Is Hell
- 2022 • Autoproduction 1 Téléchargement Web
digital • 2 titres • 11:08 min
- 1Ça brûle06:25
- 2Jardin de verre brisé04:43
extraits vidéo
informations
Enregistré à Jenny Records par Maryan Kryskuv.
Sorti en ligne. Illustration par Olena Penzenik et Oleksandr Rohov.
line up
V (guitare), Seira (voix), Yusuf (basse), Xosé (batterie)
chronique
- post metal ki disent...
Qu'on le veuille ou non, on va subir les "actualités" avec un impact plus ou moins fort. Pendant les moments de paix, "Vicariously I, live while the whole world dies" comme dirait le truculent Keenan, jusqu'à ce que le feu toque à la porte, comme ici dans le cas de Pušča, petit groupe de Lviv, jouant une sorte de blackened hardcore ou vice versa... un mix BM/screamo/emo/crust/post hardcore qu'il me plait d'aimer quand c'est bien fait bien sûr, on n'est pas là pour manger du caca ! Et puis les mélancolies je ne les verrai jamais sectaires, comme si des étiquettes de style avaient un sens pour mon petit plaisir personnel... pfff... Évidemment, le pathos propre à ce genre va être relevé par ce que vit cette partie de la planète humaine depuis au moins février 2022, date de sortie de cette petite chose - ce qui n'empêche pas d'avoir le choix d'aimer cette belle, triste et violente musique portée par la voix fixe et plaintive, hurlée et pleurée de Seira, une fois sur deux gobeline ou fée des bois, qui laissera quand même de belles traces sanguinolentes sur vos méninges. Je n'oublie pas le reste, bien enregistré bien rond, et cette atmosphère rétrospectivement d'urgence dans laquelle ont été enregistrées ces pistes. C'est aussi l'occasion de creuser leur discographie, qui joue dans le hardcore bien black-metallisé parfois saupoudré de mélopées de là-bas, petits avant-goûts vu de loin de l'enfer fait homme... Cet EP fournit enfin un peu d'empathie dans la lose, à l'image de ce français quasi phonétique chanté avec un accent ukrainien tout en demi-tons, et contrairement à de nombreux et gênants tributes qu'on diraient sortis d'une opération Pièces Jaunes, deux morceaux perdus dans l'internet comme ça, qu'on cueille comme une vieille bouteille oubliée, redonnent parfois l'impression qu'il y a un lien quelque part entre auditeur et émetteur, les deux étant, on parie, vivant ou mort, dans des circonstances à définir. Fascinant ! Mais surtout, cette musique transpire le besoin de parler très fort, et vu que c'est la raison principale pour laquelle j'écoute cette musique de sauvage : ça tombe bien.
note Publiée le mardi 5 juillet 2022
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