Death In June › All pigs must die

A nouveau seul aux commandes de Death in June (après sa fructueuse collaboration avec Albin Julius de ‘Der Blutharsch’) et fâché de n’avoir su gérer ses relations avec son ancienne boîte de distribution, Douglas Pearce plonge en pleine paranoïa avec le sentiment d’avoir été dépouillé et nous livre donc un album conceptuel sur le thème des trois petits cochons (qu’il compare à ceux qui l’auraient ‘trahi’) construit en deux parties. La première inclut les six premiers titres et propose un dark folk assez classique mais très efficace au niveau des mélodies composées autour de la guitare sèche et enrichies d’accordéon et de trompette. Dès le septième titre, l’atmosphère change radicalement et glisse vers un industriel bruitiste à base de grincements et de voix distordues qui n’est pas sans rappeler certains travaux de NON. Un album assez audacieux (abstraction faite du ridicule du propos) et plutôt intéressant mais qui tire un peu en longueur vers la fin; remplissage pour ressortir rapidement un disque ou volonté de cohérence ? A chacun de juger.