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The Jam › The gift

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Shelleyan      mercredi 22 juin 2022 - 23:46

cd • 10 titres

  • 1Happy together
  • 2Ghosts
  • 3Precious
  • 4Just who is the 5 o'clock hero ?
  • 5Trans-global express
  • 6Circus
  • 7Planner's dream goes wrong
  • 8Carnation
  • 9A town called malice
  • 10The gift

extraits vidéo

informations

line up

Rick Buckler (batterie, percussions), Bruce Foxton (basse, chœurs), Paul Weller (chant, guitare)

Musiciens additionnels : Steve Nichol (trompette), Keith Thomas (saxophone), Peter Wilson (orgue Hammond), Russ Henderson (steel drums)

chronique

‘Better stop dreaming of the quiet life ‘cause it's the one we'll never know’… Pour moi, c’est l’une des phrases les plus fortes du mouvement punk et elle n’est pas de la plume d’un vrai punk. Elle ouvre un joyau du style et pourtant elle n’est pas l’oeuvre d’un groupe du style… ‘A Town called malice’ une chanson fabuleuse, dansante, pleine de punch Motown aux paroles pourtant tranchantes et vitriolées comme peu d’écrivains punk ont su en accoucher. Mais quand on s’appelle The Jam, on est au dessus de toutes ces considérations. Certes nos jeunes gens n’ont jamais été réellement punk mais on pouvait presque confondre à une époque. Ironiquement, alors qu’il se montre assassin comme jamais, le combo a musicalement effectué un virage à 180 degrés. Balayées d’un coup les dernières effluves rock (certes on le sentait arriver) sous l’impulsion de Weller qui se replonge la tête la première jusqu’aux oreilles dans la soul et le funk et roule des pelles goulues à toute l’essence du mouvement mod. Beats à dancefloors, cuivres, orgue, coups d’oeil insistants à la Motown (‘Running on the spot’, ‘A town called malice’), à James Brown (‘Trans-global express’), au funk (le fabuleux ‘Precious’ avec ses wah wahs, ses coulées de saxo), avec un zeste de post punk discret parfois dans la basse. Pas question de diluer le propos pour autant, Weller s’est toujours affirmé comme un anti-Thatcher farouche qui n’a pas la langue dans sa poche. Naturellement, on relève quelques maladresses telles que la touche caribéenne kitsch de ‘The planter’s dream goes wrong’ mais même là, le morceau n’est pas complètement pourri car vocalement l’ami Weller assure. On s’étonnera de la part d’un goth de s’extasier sur un disque si éloigné apparemment de sa zone de confort mais quand on discute de The Jam, on est au dessus de ces considérations. Comment le mélomane résisterait-il à ces moments de grâce british pop comme on n'en a peu connu depuis les Beatles (‘Carnation’ et sa douce tristesse, ‘Just who is the 5 o’clock Hero’ poignant hymne pro-prolo, le sublime 'A town called malice') ? Ce trio était touché par la grâce, un vrai ovni dans son époque même dont le paysage musical ne s’est jamais réellement remis. Très bien mais Weller par-ci, Weller par-là, et les deux autres ? Judicieuse question car si la mainmise du sieur est évidente et que les désaccords musicaux qui entraîneront le divorce quelques mois après la sortie de cet album tournent là-autour, sa carrière avec The Style Council nettement moins intéressante malgré quelques beaux moments prouve bien que la rythmique n’était pas étrangère à cette alchimie unique. Une chose est certaine, à l’instar des Smiths, The Jam n’auront connu aucun faux pas, marquant de leur sceau pour l’éternité le paysage musical britannique et sans doute même un peu au delà…’ I could go on for hours and I probably will but I'd sooner put some joy back in this town called malice’, putain, mec !

note       Publiée le mercredi 22 juin 2022

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