On est là "ouais, fait chaud, faut écouter du stoner". Non, faut écouter Obituary ! Quand ça coule ! Quand ça pègue ! Quand tout est flagada ! Contexte : entre World Demise et le Live "Dead", il y a "Back from the Dead", groupe vivant donc mais pas pour longtemps vu le titre du disque suivant, ah ah... Et cet album essayera donc de groover pachydermiquement comme "World Demise" sans me titiller autant l'oreille, pas de tubes ici, mais une succession d'à peu près le même morceau sur 40 minutes... on sait que le death metal à cette époque mi-pourrie du milieu des années 1990 "osait le changement" including rapeurs and congas écolos... là c'est surtout retour to the pataud from the boue, et donc une musique tout à fait adaptée à cette torpeur, cette chaleur qui fait que le cerveau, ce gros de tas de graisse, semble fumer telle une escalope sur un grill estival. Bienvenue aux morceaux à trois riffs ! Légèrement groovy - très légèrement -, souvent énervants tellement c'est primitif, on se demande s'il n'y a pas une blague derrière les yeux suintant d'Allen West et Trevor Peres ! Enfin, "Back from the Dead" c'est pas le meilleur titre parce que c'est véritablement par cet album que le groupe va finir sa première partie de carrière avant de se reformer bien plus tard parce que le death bourré, ça nourrit pas les gamins, et ça ne remplit pas trop le compte en banque... finissant par là même une sorte d'arc s'élevant des égouts (Slowly We Rot) vers le... death metal featuring des rappeurs pas bons, à savoir le fameux "Bullituary", sorte de remix (arf) du titre " By the Light" où je trouverai pour la première fois (et la dernière ?) une occurrence du mot "Obituboys" ! Ce metalrapix mal foutu et gênant conclue donc le CD dans une piste modestement intitulée "Bonus", et sans doute conçue comme une blague, mais comment dire... j'aime bien le mélange des genres mais là... enfin je vous laisse découvrir, faut un début à tout ! Tout ce que je dirai, c'est que si toi aussi tu aimes les MC Warriors, tu ne te sentiras pas bien... bondieu. BONTÉ DIVINE QUE C'EST MAUVAIS ! Il y avait donc sûrement un besoin de pause ou de régénération chez les floridiens, tellement cet album sent l'effort compliqué, genre à courir sous le soleil, t'as la tête qui tourne au bout de trente mètres... le groupe arrive un peu avec la langue pendante là... grosse fatigue pre-mortem ! Je l'aurai donc appelé "just before death" ce disque, voire "reprend donc un peu de purée, il en reste une demi-heure", mais personne ne m'écoute ! Évidemment !