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Canaan › Contro.Luce
- 2010 • Eibon records CAN083 • 1 CD
cd • 21 titres
- 1Calma
- 2.
- 3Oniore
- 4.
- 5Noia
- 6.
- 7Terrore
- 8.
- 9Ragione
- 10.
- 11Oblio
- 12.
- 13.
- 14.
- 15Lascivia
- 16.
- 17Umiltà
- 18.
- 19Concupiscenza
- 20.
- 21Esitazione
extraits vidéo
informations
Noise Factory, Italie, du 6 au 16 septembre 2010.
https://canaan.bandcamp.com/
line up
Mauro (chant, clavier, guitare, sampling, basse), Nico (basse, guitare, sampling), Alberto (basse, sampling), Matteo (guitare), Andrea (batterie, programmation)
chronique
- doom cold wave
Elle rampe, lourde, animale, la lumière au bout de ce couloir… Elle me brûle les yeux, me rafraîchit le cerveau, mais ce n’est pas tellement grave… C’est si beau d’espérer, de sourire en regardant la pluie en sachant d’avance que tout est joué. Canaan, un univers en soi qui démarre par un titre Ouroboros: une voix claire, triste, douce, un rythme sourd, pachydermique, qui s’approche avant de céder d’un coup la place à une cold wave au ralenti, épique dans son recueillement lové, héroïque dans son désenchantement contemplatif, avant de se dissoudre dans l’écho, le beat étouffé de l’intro reprenant le dessus. Vingt et unes pièces dont près de la moitié sont des interludes glauques (pas toujours éloignés de Ain Soph) sans titre; chez les Italiens on se fout du temps qui passe. Les autres se distinguent par un BPM de déambulateur, un gris lumineux, un halo de lumière froide, une douceur funèbre apaisante. Il n’est jamais si aisé d’écrire sur cette musique qui parait tirer chaque fois sur les mêmes ficelles et qui pourtant séduit malgré tout. Difficile de résister aux accords d’harmonium de ‘Onore’, aux gouttelettes de synthé de ‘Noia’, aux nappes glauques resplendissantes de ‘Terrore’ et pourtant le ton monocorde, résigné, presque nonchalant de la voix laisse parfois à penser qu’on assiste aux déclinaisons de la même trame encore et encore… Par je ne sais quelle magie, les Italiens parviennent pourtant à rendre l’exercice passionnant; ils nous captent dans ce spleen lumineux, nous y emprisonnent pour ensuite varier le propos par des milliers de détails: les effets ravagés du chant (‘Terrore’), un jeu riche de clavier (‘Ragione’), des faux-semblants de variation percussions (‘Umilità’, ‘Esitazione’ et leurs tentations ethniques), une alternance de climats obscurs, possédés, et de grisaille apaisante. Comment font donc ces gens pour nous servir un disque si long, instrumental sur la moitié de son ossature, en nous gardant à bord du bateau ? C’est le secret de Canaan, on s’embraque sur chaque opus comme on part en pèlerinage, en empruntant chaque fois le même chemin et en se perdant pourtant à chaque tentative, pour se retrouver sempiternellement au point de départ, souriant à travers nos larmes… Dans notre monde stressé, c’est peut-être ça qui fait du bien ?
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