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Secret Shame › Dark synthetics
- 2019 • Autoproduction 1 CD digipack
cd • 7 titres
- 1Gift
- 2Comfort
- 3Creature
- 4Dark
- 5Haunter
- 6Calm
- 7Storm
extraits vidéo
informations
The Ward, Richmond, Virginie, USA.
https://secretshame.bandcamp.com/
line up
Lena (chant, synthé), Matthew (basse, synthé), Ryynikki (guitare), Nathan (batterie), Billie (guitare, synthé)
chronique
La mélodie est-elle une déesse ? Un dieu ? Une force ? Un don ? Probablement rien de tout cela car sans passion la mélodie n’est rien mais de la passion, chez Secret Shame, il y en a. Pas qu’un peu. On ne va pas jouer les mystérieux cinquante ans, si vous aimez Xmal Deutschland et Siouxsie and the Banshees, vous allez kiffer ce groupe qui joue dans la même cour, plutôt bien outillé. Musique post punk goth tantôt plutôt goth, tantôt plus post punk sans jamais complètement dissocier le mélange. Tout est impeccable, les mélodies, les arrangements, c’est sombre, prenant, puissant. Ils ne sont pourtant pas les seuls à aligner ces atouts sur le tapis noir du goth rock mais il faut avouer qu’ils ont une chanteuse assez extraordinaire. Non seulement car elle assure bien mais aussi parce qu’en de fugaces éclats, elle semble perdre brièvement le contrôle de son organe; par exemple, lors du final du brillant ‘Creature’, lorsqu’elle crie ‘It’s ok, I’m fine, I feel so good all the time, Suicide, suicide, suicide while it’s still easier’, sans pathos de mauvais aloi mais comme si elle allait s’effondrer en larmes juste après. Certes, elle n’est ni la première, ni la seule mais cette Lena surfe sur la mélodie avec des éclats déchirants. L’excellent ‘Dark’ avec son orgue du refrain me rappelle même de bons souvenirs des Subtonix et des débuts de The Vanishing. Elle charrie parfois en son timbre une puissance de berserkr qui te donne envie de sortir affronter la société seul(e) armé(e) de ton porte-clefs (‘Gift’, ‘Dark’, ‘Creature’) et l’instant d’après, d’un coup de baguette magique bipolaire, la tristesse de sa voix te fait comprendre que tout ça est inutile, qu’il vaut mieux contempler la mer, seul(e), en se nourrissant de mélancolie pour se renforcer, que la colère peut être une amie (‘Haunter’). La musique de Secret Shame demeure combattante, cette passion obscure qui l’anime est une épée contre les mauvais jours et la lecture du torchon quotidien, une oeuvre obscure qui te tient la tête haute parce que tu as l’impression d’avoir capté un truc que beaucoup ne captent pas. D’autres et pas des moindres ont motivé de semblables sentiments et c’est tant mieux, il serait dommage de ne ressentir cela qu’à l’écoute d’un unique combo. Le plus scandaleux dans l’histoire est qu’un tel chef-d’oeuvre soit auto produit. Triste époque.
note Publiée le dimanche 5 juin 2022
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- allobroge › Envoyez un message privé àallobroge
Je commande derechef cet album effectivement touchée par la grâce !
- Note donnée au disque :
- Richard › Envoyez un message privé àRichard
Je ne parlerai pas pour ma part de grand disque :) mais plutôt de bon disque et c'est déjà pas mal lorsque l'on voit la quantité de galettes qui sort dans ce style. J'ai découvert les Américains avec leur très bon single suivant 'Dissolve' qui me faisait tout autant penser pour la voix de Lena à Desperate Journalist (oui) qu'aux Cranberries (non). Pour la présente galette, avec les références citées et bien digérées, ça ne peut qu'être intéressant, mais il lui manque quelques aspérités pour le rendre totalement grisant.
- Note donnée au disque :