Kazumoto Endo › Never Gonna Make You Cry

Aujourd’hui au menu je vous propose ce petit disque de Kazumoto Endo. Ne vous y trompez pas cependant. La bonne longueur pour un disque, c’est quand on a envie de le remettre au début quand il se termine. Et s’il y a bien un disque de K. Endo auquel s’applique cet adage, c’est celui-là. Du grand art sur petit format. Un ovni décalé - inécoutable à haut volume - qui ravira les fans d’électro en mal de sonorités uniques, décalées et autres raclements amplifiés d’ustensiles de cuisine de haute volée.

Mais bon dieu, comment fait-il tous ces sons? Et pourquoi? Pourquoi ne l’ai-je pas découvert plus tôt? Je m’en suis enquillé des disques de Masonna ou de Hijokaidan, avant de tomber dessus. Il m’en aura fallu de la ténacité pour trouver dans cette scène, un disque aussi bien pensé, aussi efficace, aussi varié, aussi… beau? Tout est parfaitement en place.

C’est que la chose est assez rare pour être soulignée. Oui. Ce disque est à la fois d’une beauté saisissante et d’une violence rare. Alors que la scène nippone voit rouge, Endo-san joue des espaces et des silences. Ce sens du “Ma” qu’il a développé sur son premier disque se joint à des variations d’intensités d’une musicalité dont les aspirants “noisiciens” feraient parfois bien de s’inspirer.

La noise, parfois, c’est savoir se taire et frapper quand ça fait mal. Alors sur ce, je la boucle et je n’en dirai pas plus.