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Alice Roosevelt › EP II

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Shelleyan      mercredi 4 mai 2022 - 21:48

lp • 5 titres

  • 1Daylight
  • 2Nonsense echoes
  • 3Sparkling gold
  • 4Untitled XX
  • 5La pregunta

informations

https://aliceroosevelt.bandcamp.com/music

line up

Patrick (chant), Gaby (guitare), David (guitare), Cyril (basse), Théo (batterie)

chronique

Alice Roosevelt, c’est le groupe qui te chante ‘Africa yeah’ dans une chanson baptisée ‘Daylight’ et tu trouves ça triste alors que tu tapes du pied comme un dingue; leur étrange post-punk semble jouer avec la tristesse comme avec un ballon. ‘Il y a toujours un côté positif dans les choses négatives. Je crois que notre musique est assez représentative de cela: certes, tu vas peut-être rentrer dans un univers un peu glauque et mélancolique, mais il y a cet aspect hyper positif qui va te faire taper du pied et qui finalement va te filer un énorme sourire.’, confessait en interview Patrick, leur chanteur. Il y a de ça effectivement et monsieur n’y est pas étranger avec son timbre plaintif pas si éloigné d’un jeune Robert Smith. La musique de ses comparses travaille cette même ambiguïté, elle peut être fraîche, brumeuse même (‘Nonsense echoes’, ‘Sparkling gold’ mais donne clairement l’impression qu’elle ne cherche pas à s’y complaire gratuitement car ils ont en eux cette fougue arrogante de la jeunesse. C’est flagrant sur ‘Sparkling gold’ qui laisse à penser que les mecs ont beaucoup écouté les Cure sauf que eux ne se content pas de jouer en fixant l’horizon, ils ont envie de courir vers lui de manière désespérée pour voir s’il est si loin. Sur ‘Untitled XX’, même feeling mais en légèrement dubitatif comme si les musiciens doutaient finalement que tout ça serve à quelque chose mais qu’au final l’important est de foncer vers quelque chose même s’il n’existe pas. ‘La pregunta’ joue sur le côté funk glacial cher à Gang of Four mais en plus rond, plus organique, pour paradoxalement en accentuer l’aspect triste plus que froid (les harmonies hispaniques version glaçons dans le mojito sont impeccables). De fait, nos jeunes gens travaillent leur musique avec une minutie d’horlogers, polissent les détails, sans jamais nier l’émotion, au contraire. Même ce ‘Daylight’ d’ouverture, apparemment plus léger dans ses rythmiques (beau jeu de percussions), nous installe en réalité dans ce spleen cotonneux qui baigne le mini sur toute la durée. Il est clair que les musiciens sont excellents, bourrés d’idées et très pros dans leur manière de travailler; ils ont de plus un atout en la présence de leur chanteur dont la voix plaintive colle merveilleusement à ces ambiances tristounettes. ‘EP II’, c’est la plage de Barcelone sous un ciel gris, la mer, c‘est encore plus triste et émouvant quand on a des néons derrière soi…

note       Publiée le mercredi 4 mai 2022

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