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Ramones › ¡Adios Amigos!

cd • 13 titres • 34:07 min

  • 1I Don't Want To Grow Up [reprise de Tom Waits]
  • 2Makin Monsters For My Friends
  • 3It's Not For Me To Know
  • 4The Crusher
  • 5Life's A Gas
  • 6Take The Pain Away
  • 7I Love You
  • 8Cretin Family
  • 9Have A Nice Day
  • 10Scattergun
  • 11Got A Lot To Say
  • 12She Talks To Rainbows
  • 13Born To Die In Berlin

informations

La version CD originale contient la piste fantôme "Spiderman" (reprise du thème de la série) et l'édition japonaise une reprise du... "R.A.M.O.N.E.S." de Motörhead.

line up

Joey Ramone (chant), Johnny Ramone (guitare), C.J. Ramone (basse, chant sur "Makin Monsters for My Friends", "The Crusher", "Cretin Family" et "Scattergun"), Marky Ramone (batterie)

chronique

Adios, les dinos keupons ricains ! Sont bien sympas ces dinos albinos à sombrero, d'ailleurs. M'ont autant marqué que les lapins du second Acid Bath. Goguenards mais délavés, pâles comme des culs de fantôme, déjà bons pour la benne, en fait un peu comme la tonalité de ce disque, passée sa saveur "simple formalité". Tout à fait happy-anonyme de prime abord, punk-pop-rock joué à l'arrache mais cadré, mais avec son petit charme à lui dans la discographie, discretos, tranquillos... Le son des guitares, quasi teen-adjusted, adapté à la génération fraîche Offspring, celle d'une deuxième moitié des années 90 qui va répandre du chrome sur la première, et sur la charogne grunge... Mais eux s'en foutent et sont dépassés depuis, pfffiou... En fait ils savent même plus, has been comme leurs "one two three four"... Banalisés. Leur énergie est détachée, c'est du contrat rempli canon sur la tempe. Ils harmonisent à l'aise, les refrains poussent comme des pâquerettes dans l'gazon en accéléré ; mais leur hargne est blasée, leurs points d'exclamation débandent. Ils jouent sans efforts, bielles et soupapes rodées de chez rodées, d'où sans doute cette sensation de zique un peu trop mécanique (plus qu'orange - coucou Too Tough) ; mais même dans ses embardées joviales, c'est un disque aux mélodies de matin frais jouées avec grise mine. Enthousiasme let's go les gars et pourtant... Déçu. Pas que ce soit l'ambiance enterrement pour la fin de carrière hein, loin de là, mais dès leur reprise de Waits par-dessus le denim, on sent que le dépôt de bilan est amer, et laisse comme un arrière-goût de noise rock à Papa (l'imparable "Born to die in Berlin" me parle de la pourriture de la vie comme le Jesus Lizard de Down). "I Love you" ou les gnagnagnawwww de "Got a lot to say" sont des mini-chansons jetées en deux-deux qui vont pas changer les affaires du monde, OK, ceux chantés par le "minot" C.J. sont pas les plus marquants malgré leur capital sympathie évident, mais z'ont leur façon de dégobiller à l'horizontale, petits bolides ping-punk grinçants. Z'ont fait palanquée de meilleurs tounes et tubes sans doute, ouais, MAIS : si le bégaiement joeyien délicieux de "It's not for me to now" n'est pas étrangement communicatif, comme sa rage toute blette sur "Have a nice day" (c'est ça les vioques ça vous égorge au couteau à beurre), et surtout si ma chouchoute "She talks to rainbows" vous fait pas un peu quelque chose, je vous renverrais écouter Blink-218 sans lever les yeux de mon steak-frites (maison). "She talks to rainbows", c't'une de ses chansons pas subtiles qui vont quand même, avec leur manière de jamais s'investir à fond, vous transmettre leur sale émotion de vieux, rincé de chez rance, résigné à être l'ombre de lui-même et à fusionner avec les briques grises du mur, un truc de vétéran des mauvais garçons qu'en ont rien à fout' depuis avant leur naissance, penché sur ses pognes fripées, ses burnes pendantes et ses groles trouées : le crooning fatigué de Joey, ambiance post-Acid Eaters (et sa reprise fatale des Animals), cette asperge trop cuite étant ici branchée sur l'humeur "Iggy Pop qui va se coller une bastos juste après l'enregistrement". Même ces grands cons-là sont des sensibles - sous les histoires de pipi dans la bière à Rotten, y a du souci, si si. On est pas si loin d'un effet "ça va aller mais ça veut pas" à la Dinosaur Jr, dites-donc ! C'est p't'être aussi pour ça qu'ils ont choisi c'te pochette, du coup ? Allez savoir.

note       Publiée le dimanche 1 mai 2022

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Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Sans être une sortie magique, un bel adieu pour un groupe qui aura été magistral durant sa carrière (pratiquement aucun mauvais album pour des gars relativement limités musicalement, avec toutes les difficultés personnelles, etc). Ce disque les fait quitter la scène la tête haute mais de toute manière, je ne peux être objectif avec les Ramones, une des merveilles du punk.

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