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Pink Floyd › A Momentary Lapse of Reason

cd • 11 titres • 51:10 min

  • 1Signs Of Life
  • 2Learning To Fly
  • 3The Dogs Of War
  • 4One Slip
  • 5On The Turning Away
  • 6Yet Another Movie
  • 7Round And Around
  • 8A New Machine (Part 1)
  • 9Terminal Frost
  • 10A New Machine (Part 2)
  • 11Sorrow

informations

line up

David Gilmour (chant, guitare, claviers, programmation, production), Nick Mason (batterie, effets), Richard Wright (piano, claviers, orgue, chœurs)

Musiciens additionnels : Carmine Appice (batterie), Bob Ezrin (production, claviers, percussions), Jim Keltner (batterie), Tony Levin (basse, chapman stick), Bill Payne (orgue), Jon Cari (claviers), Pat Leonard (synthétiseurs), Michael Landau (guitare), John Halliwell (saxophone), Tom Scott (saxophone), Scott Page (saxophone), Darlene Koldenhaven, Carmen Twillie, Donnie Gerrard, Phyllis St. James (chœurs), Steve Forman (percussions)

chronique

Le Flamant Rose a perdu les eaux. Il peut mettre bas, et nos enceintes accueillir poupon Gilmour. Péridurale : synthétiseurs. Pardon ? Floyd ça veut pas dire Flamant ? Mais Pink ça veut bien dire Rose, ouf ! Et Gilmour, c'est un peu le "Pink" dans "Pink Floyd", hein ?... Deux ! Séparés, fâchés, le Gilmour et le Waters. La Cloche de la Division a déjà sonné depuis belle lurette. Même si rentré au bercail, le Richard... Amputé d'un membre dit vital - son cerveau ? - le vaisseau est réactivé sans trop y croire, aidé par une armada de claviers. Musique d'ambiance reaganienne, mais débarrassée de l'attirail idéologique bien lourdingue made in Roger. J'suis un peu vache avec Roger, cet oncle politico-chafouin, car il faut lui reconnaître la paternité de quelques beaux morceaux (sans blague ?) Mais son Orwell ballonné et ses obsessions socialo-relou ne sont pas du tout indispensables à la candeur glucosée de Gilmour, qui lui s'intéresse peu à la valse du monde, et préfère traire ses rêves, loin de la ferme des animaux. De toute façon même sans évoquer la Finale Croûte, cible aussi facile que le présent disque, faut quand même dire que The Wall ne casse pas des briques (j'ai toujours préféré Starmania - plus digeste, plus de bonnes chansons). Gilmour fait un peu gentil benêt, à côté du démiurge Waters ? Tant mieux : le paradis lui est au moins entrouvert ; même si son premier album sans Roger n'est pas à la hauteur de son sens inné de la mélodie en cyprine de nuage, qui a irradié un peu tout le monde, de sa protégée Kate Bush à d'autres de cette génération sensée trancher avec les "dinosaures des seventies". Exit le Mur des Lamentations, bye bye le concept-album double-peiné : place aux posters de dauphins dans la salle de bains. Goût de commodités un jour, goût de waters toujours. Place à l'émotion en flottaison molle dans les tempos durs, place aux souvenirs flous étirés en océans placides, à bord d'un cargo de jour. Percussions plus-ancrées-tu-meurs dans le panorama des années 80, AOR AOC... Étant plus du côté Gilmour de la force, sans pousser du manichéisme, quand j'écoute "Le Floyd" des années post-psyché je veux surtout de quoi vagabonder mentalement, je veux du naïf et du meuhgnon, en étendues confortables mais assez profondes si jamais me prends l'envie d'une petite balade en scaphandre... Et le mimi dans Pink Floyd, c'est quand même un peu Dada Gilmou qui l'incarne, de ses fins doigts de soie à sa bouille de couille ravie (cf. livret). Même fatigué, même si ses blues de veau anglais peuvent faire pitié... Je n'dis pas non à des soli de Gilmour pour danser avec des cétacés volants ("Yet Another Movie" !) Il est toujours le bienvenu dans mes matins sans pensées sales intrusives. Même quand il se vautre avec complaisance dans le soap opera sans scénario... Car à bien réécouter ce disque, c'est quand même un peu beaucoup à Éric Serra que je pense ("Terminal Frost"). C'est un peu le risque, quand on flirte avec les dauphins. Je ne veux pas être gratuitement méchant avec RXRA, hein (bisous à la B.O. de Subway), mais question troussage de marsouin, Gilmour fera quand même plus aromatique avec le second retour du groupe, sept ans plus tard... Ici on est pas dans le grand bleu à l'âme de la Division Bell, mais dans le poster sonore des années 80 dans ce qu'elles peuvent avoir de plus agréablement quelconque. Pour moi qui adore cette décennie c'est douillet en fond sonore, mais ça ne fait pas souvent plus. Ni assez classe ni assez vulgos, malgré ce putassax à rendre jaloux le Gainsbarre d'alors, tant il tape bien au fond des esgourdes, sur le poussif gospel totalitaire "Dogs of War", tentative de tube composée par une machine à laver fatiguée.

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Publiée le mardi 5 avril 2022

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@ Zugal21

Je connaissais pas la version de Laibach (car je connais Laibach de nom mais je ne n'avais jamais écouté). Leur version est meilleure que celle de Pink Floyd (je ne veux pas être négatif mais la version originale de Pink Floyd n'est vraiment pas bonne avec un son boursouflé, un titre qui ne décolle jamais et un solo de saxo vraiment hors de propos et au son horriblement synthétique).

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zugal21 Envoyez un message privé àzugal21
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La reprise de Dogs of War par LAIBACH est pas dégueu .

Code-12 Envoyez un message privé àCode-12

C'est sur que 'Dogs of war' et 'Terminal frost', ce ne sont pas vraiment les sommets de leur carrière (et, pour tout dire, ils sont même très durs à écouter car les compositions ne sont vraiment pas réussies).

Quant au son sur surboosté et 100% synthétique (le son MIDI 80's dans toute sa splendeur plastique), cela ne me gêne pas sur les titres réussis car cela donne une pêche à ces morceaux (certes totalement factice mais agréable). Mais sur les morceaux ratés, ce son ne fait que renforcer la médiocrité ambiante car on a rien d'autre à entendre que ce son MIDIfié over the top : et là, c'est trop !

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coronavirus Envoyez un message privé àcoronavirus

Merci

Pour Sorrow je préfère les versions concerts. Sur l'album pulse par exemple. Plus rock encore et qui s'aventure dans l'épique sans deballage outrancier de la virtuosité ( Gilmour est plutôt bon dans ce concert d'ailleurs, il est juste ce qu'il faut , à l'équilibre entre l'émotion et la virtuosité) , au contraire de la version studio au son plastifié surboosté .

Le reste du disque il y a trop de déchet et de mauvais goût. The Dogs of War et son saxophone qui arrive sans prévenir je n'étais pas prêt

Message édité le 06-02-2025 à 15:35 par coronavirus

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Ah, Coronavirus, un homme de goût !

Totalement d'accord : 'Learning to fly' meilleur titre de l'album, suivi juste derrière par 'Sorrow' qui, dans un style différent (plus progressif, plus sombre et plus dans la tradition floydienne des années 70) est une magnifique réussite aussi.

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