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Clair Obscur › Rock
- 2011 • Infrastition FIN 057 • Lim • 500 copies • 1 CD digipack
cd • 14 titres
- 1Downtown
- 2Mercredi
- 3We went
- 4Showtime
- 5Saint Joseph
- 6La bourse ou la vie
- 7Still
- 8Petit Créon
- 9Son & Lumière
- 10Multiple
- 11I need
- 12La Terra
- 13Raison qui déraisonne
- 14Venceremos
extraits vidéo
informations
Studio Harry Son, Pantin, Paris, France
Le titre 2 est une adaptation du 'Cry no more' des Poison Girls. Pochette A5. https://clairobscur.bandcamp.com/
line up
Christophe Demarthe (chant), Nicolas Demarthe (guitare), Gamaldine Alouach, Thierry Duval (basse), Nicolas Gorge (batterie, percussions)
Musiciens additionnels : Dominique Douay (bombarde), Hélène Audinat (violoncelle), Fabrice Baudoin, Pierre Jacquot (piano), Patrick Gamblin (trompette), Emmanuel Padieu (cor), Philippe Motte, Xavier Bussy (clarinette, saxophone), Aline Montfort, Guillaume Damerval (flûte), Laurent Miqueu, Michael Lapie (guitare, percussions), Christelle Serre (violon), Joël Pagès (viole), Brunon Dupont, Catherine Blot, Francesco Mantione (percussions)
chronique
Un jour le monde a cessé de me surprendre et m’a fait peur alors j’ai décidé de le visiter. Je suis devenu voyageur derrière mon bureau, j’ai trempé mes mains dans une mare d’encre, m’en suis badigeonné le visage pour redevenir l’être sauvage que je n’avais jamais été, je me suis enroulé dans une couverture de parchemin écru, ai ouvert la grille de ma palmeraie pour deviner un crépuscule de néon et de lune par delà les toits de la scène. Me voulais-je Gavroche des rues londoniennes ou Lawrence d’Arabie des sous-sols new-yorkais ? J’ai laissé un disque être mon lumignon dans l’obscurité du quotidien qui s’agitait dans le soleil éclatant du dehors. Une étrange forme de post punk théâtral telle que l’auraient aimée Berthold Brecht, Rimbaud, Jarry, avec des accents cabarets (‘La bourse ou la vie’, ‘Saint Joseph’), des instants de chanson, des clins d’oeil fugaces aux grands anciens, ceux du Velvet Underground (‘Still’), et des spasmes doux durant lesquels je me recroquevillais, foetus du haut de mes trois ans, terrifié par une étrange ballerine tournant au son d’une drôle de mélodie (‘Petit Créon’)… Oui, j’ai parcouru le monde une bonne dizaine de fois par nuit en arpentant la scène de long en large et de large en long dans le tumulte de l’absence de spectateurs ou d’âmes complices. Qu’importe, personne ne me voyait pleurer lorsque j’écoutais le violon chanter au bord de la plage, les vaguelettes piano léchant mes pieds (‘Multiple’) avant que le tumulte ne transforme ma tête en poste de télévision à l’écran tremblant de neige grise. Je ne savais même pas pourquoi je suivais cette étrange musique qui semblait n’avoir pas vraiment de sens si ce n’est de servir de miroir à mes multiples et contradictoires émotions mais j’aimais ça: sentir les roulements de batterie s’enfler comme des tambours urbains (‘I need’, ‘We went’), me draper dans ma camisole de force pour rendre hommage à Antonin Artaud (‘La Terra’), retrouver les flûtes oiseaux de mon enfance, imaginer un océan accoster au bout de ma chambre et m’embarquer. Un jour aussi ce monde-là m’a fait peur, le disque s’est arrêté; si les gouttes de rosée ne suintent plus le long de mon maquillage de clown (‘Showtime’), les étoiles non plus, et il ne resterait alors qu’à mourir ?
note Publiée le lundi 4 avril 2022
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Clair Obscur c'étaient vraiment des ovnis sur la scène musicale française , le suivant "Antigone" est un petit bijou de poésie lui aussi.
- Note donnée au disque :