Mortiferum › Preserved in Torment

Mortiferum est un groupe américain qu'il est bien : peu de disques, tous bons à mes oreilles, ayant chacun ce petit truc qui le différencie des autres, tous flirtant langoureusement avec le doom, avec leurs vieux voisins Melvins parfois - leur premier EP, parfois tu vois Buzz mais avec des cheveux lisses qui tombent sur ses genoux quand il riffe en secouant la tête, leur premier album c'est la version polka de ce dernier, je me comprends. Oui, ce dernier, ce dernier est monolithique, je sais cet article est convenu depuis les traductions de Lovecraft en français, mais je crois que cyclopéen ça va bien maintenant ! Titanesque ? Tels les porcs dans la nouvelle de William Hope Hodgson, enfin vous cherchez, tripodes, machines démoniaques de l'empire galactique, tanks russes, tout ce que vous voulez, mais s'il vous plaît, imaginez des trucs ! A part si bien sûr vous êtes trop "fatigué" pour ça, dans ce cas (ce qui est souvent le mien, je suis fatigué naturellement) : laissez vous porter, jusqu'au bout de la nuit par ces ritournelles bêtes comme chou, massives comme des boules lyonnaises, et finalement très entrainantes, quand on prend l'habitude de leurs plans qu'ils ressortent comme les fameux "any fluids ?" ou "bruises" dans Law & Order SVU... mais attendez, partez pas ! Relax, release, restez bien au chaud, osez la routine du death pépère de Mortiferum, et vous verrez s'ouvrir à vous les plaisirs simples de la vie.