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The Jam › Setting sons

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Membre Note Date
Raven      mercredi 30 mars 2022 - 22:27
Shelleyan      mercredi 30 mars 2022 - 22:17

cd • 10 titres

  • 1Girl on the phone
  • 2Thick as thieves
  • 3Private hell
  • 4Little boy soldiers
  • 5Wasteland
  • 6Burning sky
  • 7Smithers-Jones
  • 8Saturday's kids
  • 9The Eton riffles
  • 10Heat wave

extraits vidéo

informations

The Town House, Londres, Angleterre, août-septembre 1979.

line up

Rick Buckler (batterie, percussions), Bruce Foxton (basse, chœurs), Paul Weller (chant, guitare)

Musiciens additionnels : Pete Solley (arrangements des cordes), Rudi (saxophone)

chronique

Quand un groupe échoue dans son idée de livrer un album conceptuel, il accouche d’un chef-d’oeuvre. S’inspirant des idoles The Who (le surestimé ‘Tommy’), The Kinks (‘Arthur or the décline of British civilisation’), boostés à fond par le succès commercial et critique de ‘All mod cons’, nos trois jeunes gens ont l’ambition de produire leur propre concept-album sur l’idée de l'histoire de trois amis d'enfance séparés par leurs idéaux politiques et qui se retrouvent bien des années plus tard après une guerre civile, aboutissement sanglant de la lutte des classes. En réalité, le projet capotera rapidement et plutôt que de s’embourber, le trio renonce (ouf !) tout en conservant plusieurs chansons écrites devant y figurer (youpi !). Pas de quoi verser des larmes, ‘Setting sons’ (savourez le titre) sera une merveille aussi dans sa nouvelle forme, soit du Jam incisif comme jamais, au top en termes de mélodies, baigné qui plus d’une sorte d’imperceptible nostalgie (le thème de départ peut-être ?). Ca démarre d’ailleurs très fort avec trois brûlots passionnés et passionnants, complexes dans leur apparente simplicité, fiévreux. Le combo conserve l’énergie tout en s’éloignant d’une forme de spontanéité punk. Avec ‘Little boy soldiers’ en constants changements tout au long de ses à peine plus de trois minutes, c’est l’ambition épique des Who que l’on retrouve. ‘Wasteland’ voit The Jam ouvertement diversifier l’instrumentation par l’ajout d’une flûte, un orgue, préfigurant leur fin de carrière même si le beat demeure carré, sombre. Autre tentative moins heureuse inspirée probablement par les Beatles de ‘Eleonor Rigby’ et les Who, ‘Smither-Jones’ porté par un lit de cordes; pas mauvais mais clairement dispensable et loin du talent des Fab Four. On pardonne, parce que le reste, mes aïeux, c’est du lourd. Etonnamment, je me demande même s’ils n’auraient pas un peu inspiré Bad Religion tant certains morceaux pourraient en évoquer une version lente mais tout aussi mélodieuse et incisive (l’excellent ‘Eton rifles’, ‘Saturday’s kids’), y compris dans les tonalités du chant. Le groupe nous a rendu familier des reprises, il s’y colle aussi en guise de conclusion avec une bonne reprise dynamique et pêche du ‘Heat wave’ de Martha and the Vandellas, hommage clair à l’âge d’or des mods et signe annonciateur du futur son du trio sur les essais suivants. Nos Anglais tournent de plus en plus le dos à leurs débuts sans qu’on ne s’en soucie réellement car demeurent ce qui a toujours constitué le terreau de The Jam: l’amour de la soul, de la culture mod, l’énergie, la passion, la conscience sociale et politique dans les mots. A ce stade-là, Weller et ses potes sont au firmament de la musique pop, ils ne le quitteront plus pour les trois années suivantes.

note       Publiée le mercredi 30 mars 2022

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    Aaaaah, "Private Hell", quel titre ! Y a une angoisse, un dégoût, dans cette urgence détachée... Mon préféré du groupe cet album, j'y reviens souvent contrairement aux autres; et ce qui ne gâche rien dans la seule pochette d'eux qui me parle (Et de la même époque, ne pas oublier le très beau "Butterfly Collector" - inclus dans l'édition deluxe).

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