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Raven Said › Beyond the darkest hours

cd • 10 titres

  • 1Fields of frost
  • 2Lenore
  • 3Transparent sorrow
  • 4Love that black as coal
  • 5Children of the midnight
  • 6Nobody's roses
  • 7She comes to me
  • 8Fragile hope
  • 9Bewitched
  • 10Shadows on the ceiling, shadows on the floor

extraits vidéo

informations

A&W Studio SoundCore, Russie.

https://ravensaid.bandcamp.com/

line up

Andrey Agapitov (chant, guitare, basse, guitare sèche), Maria Agapitova (piano, synthé, violon, percussions, programmation)

chronique

Quelle est la configuration idéale d’un groupe de rock ? Avec les évolutions technologiques, la réponse n’est plus si évidente. On est d’accord que jamais une boîte à rythmes ne remplacera un batteur et le plaisir de jouer avec, qu’une absence de basse peut se faire sentir cruellement malgré quelques bidouillis électroniques comme ersatz mais des perspectives intéressantes s’ouvrent néanmoins surtout selon le style pratiqué et la région où l’on vit. Pas évident de rassembler cinq lascars adeptes de punk ou de goth en pleine cambrousse ou de recruter des musiciens pour jouer du black metal quand on vit en Guadeloupe. La formule du duo semble séduisante histoire d’éviter ce type de conflits mais là aussi, tout le monde ne l’exploite pas avec le même talent. Les Russes de Raven Said n’ont pas ce genre de souci, à deux ils savent largement comment tirer le maximum de leur matériel. Il n’y a rien de monochrome dans leur production, la boîte est utilisée comme un vrai instrument avec un vrai effort sur les charlestons, les sonorités, la variations, elle est punchy et claque; le jeu de clavier est riche, idem pour la guitare qui ne se complait pas dans un style de sonorités, varie les intentions. Outre l’écriture, le duo fait montre d’un réel talent d’agencement entre moments dépouillés, attaques, changements de cap, accélérations, ciblant l’importance de tel ou tel élément au moment adéquat, laissant cohabiter électronique, acoustique et électrique selon les besoins. Leur second opus confirme donc tout le bien que le premier laissait augurer. Rien de cliché, les artistes ont une culture large, du gohtic rock au post punk, de l’old school à des trucs plus récents et ils assemblent cela de manière personnelle sans singer qui que ce soit. J’en ai déjà parlé sur la première chronique ? Normal, on retrouve ces éléments, véritable force permettant à ce groupe de jouer sa musique avec une identité marquée. Le reste, c’est la qualité des mélodies, le timbre sensuel de Andrey Agapitov qui le font. Ce disque plein d’énergie, dansant mais exigeant, groovy même parfois, électrique quand il le faut regorge de titres efficaces: ‘Transparent sorrow’, ‘Love that black as coal’ véritable enchaînement de tubes, ‘Children of the midnight’ aguicheur dès l’introduction, un ‘Bewitched’ plus relax ou 'Shadows on the ceiling, shadows on the floor' concluant cet opus avec brio… Au risque de me répéter, ce groupe développe une forme de gothic rock assez typique des pays de l’Est développée aussi par The Last Days of Jesus, The Guests, Zoophagous Patient, ce qui est plutôt rafraichissant dans un style où l’on tend plutôt à se tourner vers les racines britanniques. C'est sombre mais jamais glacé car la passion investie y est palpable. Vas-y corbeau, continue de parler, nous sommes tout disposés à t’écouter durant de nombreuses soirées encore…

Très bon
      
Publiée le mardi 8 février 2022

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