Vous êtes ici › Les groupes / artistes › D › Death SS › The Story of Death SS 1977-1984
Death SS › The Story of Death SS 1977-1984
- 2005 • Fuel records FUEL 506 CD • 1 CD
cd • 12 titres
- 1Terror
- 2Murder angels
- 3Horrible eyes
- 4Cursed mama
- 5Zombie (live)
- 6Violet ouverture
- 7Chains of death
- 8Inquisitor
- 9Schizophrenic
- 10Black and violet
- 11The bones and the grave (live)
- 12The story of Death SS & GIlas (part 1 & 2)
informations
line up
Steve Sylvester (chant), Sanctis Ghoram (chant 82-84), Paul Chain (chant, guitare, orgue, choeurs), Claud Gallery (basse, guitare), Danny Hughes (basse), Thomas Hand Chaste (batterie)
chronique
Dans bien des genres, les Italiens ne sont pas forcément des pionniers mais une fois qu’ils ont croché, ils n’y vont pas de main morte. Death SS, par exemple, il était temps d’en parler sur ce site; ils se sont désaltérés ad Nauseam d’ Alice Cooper et Black Sabbath dont on ressent l’influence partout dans les compositions et pourtant, ils fêtent leurs quarante ans de carrière forts d’une identité qui n’appartient qu’à eux. S’ils se sont en effet inspirés du premier, ils en ont surtout conservé l’aspect le plus sombre (visuellement aussi) poussant la touche macabre bien plus loin; pareil avec les Anglais, élément clef dans l’écriture musicale de nos Italiens, contrairement à eux, pas de demi-mesures dans les textes, ça parle de zombies, de vampires, de démons et autres entités malfaisantes. Il faut dire que Death SS voit le jour sous la pulsion de deux allumés notoires, Steve Sylvester (d’où le ‘SS’ du nom, rien de politique, mes loulous) et Paul Chain. Fans de heavy, de shock rock et fortement inspirés par Aleister Crowley, les deux jeunes se passionnent aussi pour les films d’horreur; ils souhaitent donc mettre en place un projet musical avec un visuel fort et travaillé. De 1977 à 1982, le combo enregistre peu, démo, singles avant que Steve Sylvester ne jette l’éponge. Il est brièvement remplacé le temps d’un EP avant qu’en 1984, Paul Chain ne parte lui aussi fonder ses propres projets de doom expérimental, notamment le Paul Chain Violet Theatre. Sylvester décide donc de relancer le projet en 1988 et en demeurera l’unique membre stable au milieu des changements de line-up. Cette compilation se propose d’explorer la première période de ce groupe d’allumés. On y découvre des musiciens grimés en goules, zombies, momies, passionnés d’art macabre, influencés par un heavy volontiers atmosphérique, presque gothique, dérivés de Black Sabbath (‘Murder Angels’), Alice Cooper, mais avec déjà sa manière de poser les atmosphères (grain grésillant des guitares, bruitages, orgue, échos, jeu de batterie parfois tribal…). Bon sens de la mélodie aussi, pas particulièrement original mais bien posé; Steve Sylvester n’a pas encore trouvé son plein timbre, copie certains tics heavy américains, pique quelques intonations à Alice Cooper mais fait montre déjà d’un investissement total dans la démarche de Death SS. De ce point de vue son bref remplaçant, Sanctis Ghoram, tout en oeuvrant dans un registre semblable parait plus mûr. Musicalement, si j’ai posé déjà les bases, nos Italiens posent déjà leur patte, celle de ne pas se limiter dans leurs influences. Oui, Alice Cooper, oui, Black Sabbath, mais certaines chansons plus rapides (‘Murder Angels’, ‘Cursed mama’) louchent de loin vers un proto-black metal plus que balbutiant. Un morceau tel que ‘Chain of death’ fort dans ses climats hantés préfigure les futurs travaux de Paul Chain en solo en moins expérimental, le barré ‘Schizophrenic’ use même d’une boîte à rythmes, tisse un paysage de catacombe à coup d’échos sur le chant, de nappes religieuses… Sans parler d’expérimentation, on navigue dans une volonté de défricher. La qualité d’enregistrement est bonne mais pas excellente et légèrement variable d’un titre à l’autre, à cette époque, Death SS n’a même pas produit de véritable LP, toujours est-il que l’on sent clairement que ces musiciens-là ont un vrai potentiel, de nature à transcender leurs influences dans une démarche personnelle. Des coucous très doués célébrant aujourd’hui plus de quarante ans de carrière et un statut culte jamais désavoué. 4,5/6
note Publiée le mardi 1 février 2022
Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...
Black Sabbath
Black Sabbath
Alice Cooper
Killer
Paul Chain
Park of reason
Hawkwind
Hawkwind as The Sonic Assassins (1977)
Ce lettrage ?
dernières écoutes
Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "The Story of Death SS 1977-1984" en ce moment.
tags
- pochette quintette (53)
Connectez-vous pour ajouter un tag sur "The Story of Death SS 1977-1984".
notes
Note moyenne 2 votes
Connectez-vous ajouter une note sur "The Story of Death SS 1977-1984".
commentaires
Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "The Story of Death SS 1977-1984".
- Klarinetthor › Envoyez un message privé àKlarinetthor
ne sortir que des EP et des singles pendant 10 ans, ça c'est aussi précurseur du BM. Kitschouille, cheap, et assez drôle, dans le bon sens du terme.
- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
Heureusement, c'est le bassiste, pas le batteur ^^
- Note donnée au disque :
- Cinabre › Envoyez un message privé àCinabre
Dieu que ça a dû être galère en concert pour le gars déguisé en momie… Faut souffrir pour être goth.
- Rikkit › Envoyez un message privé àRikkit
La violence de ces 1ers morceaux pour l'époque, ça me soufflera toujours.
- Raven › Envoyez un message privé àRaven
Tiens, m'donne bien envie de ressortir leur Panic tout ça... un de ces groupes qui manient bien le kitsch pour sûr.