Hawkwind › Motorhead

Nous connaissons tous l'histoire de la création de Motörhead, suite à l'affaire de drogue trouvée sur Lemmy Kilmister, bassiste d'Hawkwind, lors de leur tournée nord-américaine au printemps 1975, qui a poussé le groupe à le virer sur le champs. Le bassiste, de retour en Europe, a décidé à ce moment-là de créer un nouveau groupe. Après avoir pensé le nommer Bastards, il optera pour le nom Motörhead, issu du nom du dernier titre qu'il avait écrit pour Hawkwind, "Motorhead", auquel il aura ajouté le fameux umlaut sur le deuxième 'o'. Alors que ce morceau avait figuré à sa sortie en 1975 en tant que face B du single "Kings of speed", il a été à nouveau sorti en tant que face A en 1981, avec un inédit de 1978 en face B, "Valium ten". Forcément, le morceau "Motorhead" a un côté plus aérien que la version de Motörhead le groupe, mais il y a toujours ce côté rock brut bien énergique en mode single couplet-refrain (X2) avec solo de guitare. C'est marrant de voir comment Motörhead s'est forgé aux débuts avec ce son à mi-chemin entre Hawkwind early-70's et le Motörhead de 1979 en mode "Overkill" et on voit bien que cette version de "Motorhead" forme une sorte de pont entre les deux. "Valium ten" est quant à lui un morceau plus typique de space rock à la Hawkwind de la fin des années 70 avec un clavier répétitif lorgnant vers la future new-wave. Le titre est entêtant et bien perché, faisant le lien entre les 70's flower-power et la froideur des années 80. Voilà en tout cas un single sympa et surtout symbolique d'Hawkwind !