Ce n’est pas parce que sept ans séparent ‘Never again’ et ‘Flames of love’ que les choses ont changé, Funhouse jouent toujours du goth rock entièrement pompé sur The Mission et Children on Stun (c’est flagrant même sur les intonations de voix). Bien sûr, époque aidant, quelques effets de production (une légère touche electro) et de rythmes (la présence discrète de quelques clics de boîte) témoignent qu’un peu d’eau a coulé sous les ponts mais non seulement ça ne change pas fondamentalement la donne mais en plus, ça n’apporte rien (ça ne gâche rien non plus, restons corrects). Les seuls éléments permettant aux Suédois de ne pas couler complètement, ce sont leurs riffs plutôt agréables (sauf qu’ils ont déjà été entendus de centaines de fois), leurs mélodies pas complètement dégueulasses (mais grandement dénuées de charisme). Rien de marquant mais voilà qui permet à Funhouse de jouer les troisième couteaux avec le bac en poche. Le truc sympa à s’écouter comme fond tandis qu’on mélange les oeufs et la farine ou qu’on récure les carreaux; parce que n’écouter que ça, c’est sympa le temps d’une poignée de chansons mais ça sonne vite plat et ennuyeux, à moins de se répartir la tâche sur deux jours (cinq, c’est un bon nombre). Même les nouveaux effets présents ont déjà été entendus chez d’autres et ne relèvent nullement la sauce. En résumé, rien de fondamentalement moisi mais singer d’autres avec zéro charisme et l'énergie d'un bouc mâchant son foin, ça devient limite. Dommage, allez savoir pourquoi j’aurais même une certaine sympathie pour les gusses, ce qui me pousse à leur accorder un 3 microscopique sur le papier alors que j’ai un 2,5 en tête.