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C.S.I. › Tabula Rasa Elettrificata

cd • 10 titres

  • 1Unità di produzione
  • 2Brace
  • 3Forma e sostanza
  • 4Vicini
  • 5Ongii
  • 6Gobi
  • 7Bolormaa
  • 8Accade
  • 9Patrilineare
  • 10Mimporta 'Nasega

extraits vidéo

informations

Emme Studio, Calenzano, Florence, Italie

Le disque est inspiré d'un voyage de Ferretti et Zamboni en Mongolie.

line up

Giovanni Lindo Ferretti (chant), Gianni Maroccolo (basse), Gigi Cavalli Cocchi (batterie), Ginevra di Marco (chant), Massimo Zamboni (guitare), Giorgio Canali (guitare), Francesco Magnelli (claviers, bandes)

chronique

Il y a certains pays comme ça, de parfaites métaphores d’écueils pour rêves et illusions… En ce qui me concerne, la Mongolie en est un, le truc que tu as envie de fantasmer au maximum: espaces infinis, ciel sans limite, liberté toussa, le trip qui se casse la gueule dès les premiers faubourgs/bidonvilles de Ulan Bator. Certes, la réalité n’est jamais si manichéenne mais ‘Tabula rasa elettrificata’ dégage quelque chose du naufrage de C.S.I. Le groupe et les fans avaient réussi à se remettre de la fin des géniaux CCCP, même cru à une nouvelle mue le temps de deux très bons disques mais la fin des 90’s a été le dernier coup de butoir aux illusions d’un monde qu’on pouvait encore combattre pour lui faire chier quelque chose de mieux. C.S.I. n’y aura pas échappé. Ce skeud est comme la Mongolie, tu y crois, tu t’y embarques du rêve plein les yeux (et surtout les oreilles, l’âme, puisqu’on parle de musique) le temps des premières chansons franchement bonnes avec cette mouture indie rock psychédéliques mâtinée d’influences d’ailleurs (dans l’intention plus que les sons). Mélodies incisives, Ferretti magistral derrière le micro, beaucoup d’électricité, un drôle de feeling pourtant, convaincu mais pas réellement agressif comme si le combat politique aussi bien que philosophique se diluait. On garde la forme car on doute du fond. ‘Vicini’ confirme encore avec un départ dépouillé, réflexif, qui éclate en accords méchants à mi-parcours avant de retomber dans le truc méditatif et finir en décibels. Prévisible mais pas dégueulasse. Le souci est que ‘Ongii’ va user des mêmes ficelles en moins bon, d'autant que ces tempi lents sur plus de sept minutes à chaque fois, ça commence vaguement à devenir un brin chiant. De là l’album bascule d’un coup dans le mauvais, avec l’interminable ‘Gobi’ et ses mantras ad Nauseam sur lit de guitares grinçantes, ‘Bolormaa’ tranquille et ennuyeux comme un dimanche de pluie derrière la fenêtre d’un HLM, ‘Accade’ où seule la basse semble travailler au milieux d’orchestrations dépouillées, vaguement dub dans l’effet, sonnant limite improvisées. Le court et punk ‘Patrilineare’ nous redresse heureusement brusquement la tête à coups de pompe dans les reins; on retrouve tout soudain conjuguées la magie de CCCP et d’une décennie de 90’s concentrées en deux minutes. Idem pour l’ultime pièce mais sur quatre. Quand je vous disais que rien n’est manichéen. Sauf que cette moitié de bons titres masque à peine le fait que le groupe paraît n’avoir aucune ligne directrice, tirant un peu dans toutes les directions sans trop savoir quelle cible il vise ni même si elle est bien située là. ‘Tabula rasa elettrificata’, avant-dernier opus prouve hélas que nos Italiens ont atteint leurs propres limites, qu’ils ne sont même plus très certains de leurs rêves et leurs envies (signe ? Leur dernier disque ne figure pas sur le coffret récapitulatif de leur carrière). Ca fait quand même mal de ne coller que trois boules à des artistes pareils mais c’est la règle du jeu…

Moyen
      
Publiée le mercredi 22 décembre 2021

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