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Gary Numan › Intruder

  • 2021 • Bmg music 538658682 • 1 CD digipack

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Aplecraf      dimanche 19 décembre 2021 - 14:46
Shelleyan      samedi 18 décembre 2021 - 21:45

cd • 11 titres

  • 1Betrayed
  • 2The gift
  • 3I'm screaming
  • 4Intruder
  • 5Is this world not enough
  • 6A black sun
  • 7The chosen
  • 8And it breaks me again
  • 9Saints and liars
  • 10Now and forever
  • 11The end of dragons

extraits vidéo

informations

https://garynuman.com/

line up

Gary Numan (chant, claviers)

Musiciens additionnels : Tim Slade (basse), Steve Harris (guitare), Ade Fenton (claviers, programmation), Gorkem Sen (cordes orientales), Raven Numan, Persia Numan, Gazelle Twin (choeurs féminins)

chronique

A l’écoute de ‘Intruder’, on en viendrait presque à imaginer que Gary Numan ait pu concevoir une suite à ‘Savage’ tant il poursuit dans la lignée de celui-ci, tant musicalement que thématiquement. Il semble davantage probable que les thèmes de l’écologie, de la place de l’humain sur la terre (le message ici est plutôt clair, nous sommes des intrus qui l’avons trahie) obsèdent l’artiste de manière profonde. Même ambiance post-apocalyptique, même production en béton (un chouia plus organique), même richesse mais hélas aussi, même style, structures identiques. Numan pratique un genre qu’il maîtrise très bien, le rock indus lent mâtiné de pop, injecté depuis peu de discrètes influences orientales (les choeurs de ses filles font mouche), rien à dire là-dessus. L’Anglais sait créer des climats mystérieux, montrer les crocs parfois (‘The gift, 'The chosen’), ciseler ses instrumentations tel un orfèvre. Trop peut-être. Car sa technique des couplets menaçants, plaintifs parfois, appuyés de refrains forts, épiques, ce jeu de retenue et de lâcher, aussi géré soit-il, a déjà été développé depuis plusieurs albums. Ca devient à défaut d’être lassant moins surprenant, un brin redondant. Heureusement, il sait équilibrer grâce à sa force de frappe, des instants de grâce (le désespoir émouvant de ‘I’m screaming’, ‘Intruder’, le dépouillement de ‘A black Sun’, pause bienvenue) et une vraie bouteille après plus de quarante ans de carrière. On sent l’artiste qui s’est maintenu à jour quant aux nouvelles technologies, aux astuces de production neuves, connaît ses bases de A à Z. Pris en tant que tel, ‘Intruder’ est un solide album, très bon même; dans la discographie, son charme décroît d’un rang. D’autant que la facilité n’est nullement au programme, la majorité des chansons tourne autour des cinq minutes et on en dénombre douze. C’est pesant, étouffant; certes, ça étoffe à merveille le propos voulu mais tout de même, pour qui suit Gary depuis ses débuts, il me semble qu’un certain renouveau dans l’approche serait salutaire. Difficile de tenir de tels propos limite iconoclastes face à une telle réalisation mais paradoxalement, au regard d'un artiste qui en compte plusieurs à son actif ces dernières années (comme les Swans dans un autre style), le mieux en devient l’ennemi du bien. Qu’on ne se méprenne pas, ‘Intruder’ est largement digne d’achat, de nature à combler les attentes et au delà mais malgré sa qualité, il peine à m’enthousiasmer autant que je le souhaiterais, simplement car il s’inscrit dans une suite d’égale qualité. Le passé a aussi prouvé que notre Briton avait un peu tendance à exploiter ses recettes juste à la lie. Sauf qu’ici les pressions financières ont (presque) disparu, souhaitons donc qu’il sache s’arrêter ou se renouveler avant qu’il ne soit trop tard. N’en demeure pas moins que la Terre a trouvé un sacré avocat sur cet album.

note       Publiée le samedi 18 décembre 2021

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